Yannick Jadot

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Il a remporté la primaire des écologistes de peu. Le 28 septembre, Yannick Jadot s'est imposé d'une courte tête (51,03%) face à Sandrine Rousseau, illustrant le clivage qu'il peut exister entre les partisans d'une écologie de gouvernement incarné par le premier et d'une écologie plus radicale personnifiée par la seconde. A 54 ans, ce militant des Verts depuis 1999 mène sa deuxième campagne présidentielle. On pourrait presque écrire la première puisqu'en 2017, Yannick Jadot s'était retiré deux mois avant le scrutin derrière le candidat socialiste Benoît Hamon, lequel fera à peine plus de 6%. 

Un passé d'activiste. Le quinquagénaire n'a pas plongé dans le bain de la politique tout de suite. Il commence par travailler pour plusieurs ONG à l'international avant de se faire connaître comme directeur des campagnes de Greenpeace de 2002 à 2008. Ce passage dans l'organisation écologiste lui vaut notamment une condamnation pour "atteinte aux intérêts supérieurs de la nation" pour avoir pénétré dans la base de sous-marins nucléaires de l'île Longue, dans le Finistère. 

Un des fondateurs d'EELV. C'est en 2007 qu'il entre dans l'arène politique lors du Grenelle de l'environnement. Porte-parole de l'Alliance pour la planète, c'est lui qui est chargé des négociations. Il y rencontre aussi Pascal Durand et Jean-Paul Besset, avec qui il participera à la fondation d'Europe Ecologie, la liste d'union des écologistes qui deviendra ensuite Europe Ecologie-Les Verts. Leur coup d'éclat : réunir 16,28% des suffrages aux élections européennes de 2009. Un score historique qui permettra à Yannick Jadot d'intégrer le Parlement européen la même année. Eurodéputé depuis douze ans, Yannick Jadot s'est notamment consacré à la lutte contre les projets de traités de libre-échange, comme le Tafta ou le Ceta. Aujourd'hui, le défi qui l'attend est immense : transformer les bons résultats d'EELV aux élections intermédiaires en un bon score à la présidentielle. 

Le paquet sur l'écologie. Du côté de son programme présidentielle, qui se compose de 120 propositions, Yannick Jadot veut, sans surprise, une "République écologique". Cela passe notamment par l'arrêt de 10 réacteurs nucléaires d'ici à 2035, l'installation de 6 000 nouvelles éoliennes, l'instauration d'un ISF climatique ou encore la transformation de l'agriculture vers un modèle paysan.