: Vidéo Mort de Nahel à Nanterre : Yannick Jadot charge le syndicat de police Alliance, qui "flirte ouvertement avec l'extrême droite"

Un syndicat qui "flirte ouvertement avec l'extrême droite". Deux jours après la mort de Nahel, à Nanterre (Hauts-de-Seine), le député européen Europe Écologie-Les Verts (EELV) Yannick Jadot charge Alliance, "présent dans tous les commissariats". "Il y a incontestablement la volonté d'une américanisation" de la police, "au sens où les policiers veulent sortir du cadre républicain du maintien de l'ordre et se faire justice eux-mêmes". Une dynamique "y compris portée par le syndicat Alliance", affirme-t-il jeudi 29 juin sur franceinfo.

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Le syndicat a vivement réagi aux propos d'Emmanuel Macron, après que le jeune homme de 17 ans a été tué par un policier à la suite d'un refus d'obtempérer. "Inexplicable" et "inexcusable", pour le chef de l'État. "Il est inconcevable que le président de la République, comme certains responsables politiques, artistes ou autres bafouent la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice en condamnant nos collègues avant même que celle-ci ne se prononce", rétorque Alliance.

Trop de complaisance de la part du gouvernement

Yannick Jadot ne s'arrête pas là. "Vous avez des policières et des policiers qui disent : 'je ne peux pas me plaindre du comportement raciste d'un collègue à ma hiérarchie, parce que je sais que dans cette hiérarchie, il y a le syndicat Alliance qui va faire que je vais me retrouver en difficulté professionnellement", assure-t-il. Au passage, il s'en prend aussi à Gérald Darmanin. Selon lui, Alliance "définit" sa "position".

"Il y a trop de complaisance du ministre de l'Intérieur, c'est-à-dire de ce gouvernement, vis-à-vis des comportements inacceptables qu'il y a aussi dans la police", renchérit l'eurodéputé EELV. "Je ne dirai jamais 'la police tue', je ne dis pas 'la police est raciste', je dis : 'il y a dans la police des violences policières, il y a dans la police du racisme'", ajoute-t-il. La police "n'est pas là pour protéger une façon de penser la police qui n'est plus républicaine, la police est là pour protéger les citoyennes et les citoyens".