Mort de Nahel à Nanterre : Yannick Jadot appelle au calme et attend d'Emmanuel Macron qu'il "pose des actes"
L'eurodéputé Europe Écologie-Les Verts (EELV) Yannick Jadot appelle jeudi 29 juin sur franceinfo Emmanuel Macron à poser "des actes, pas simplement qu'il commente" après une nouvelle nuit de violences urbaines qui font suite à la mort de Nahel, mardi matin à Nanterre. Le président de la République réunissait jeudi matin une cellule de crise.
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"Premièrement, il y a une demande de la famille que l'affaire soit dépaysée", relève Yannick Jadot, autrement dit, qu'elle ne soit pas traitée "par le parquet de Nanterre qui, un peu trop facilement, immédiatement, avait repris les thèses des policiers". "Il faut aussi que l'Inspection générale de la police nationale [IGPN] ne relève plus du ministère de l'Intérieur", préconise l'ex-candidat à la présidentielle. "Il faut qu'elle devienne indépendante, et il faut que ça relève du Défenseur des droits pour qu'on ait, et que les familles aient le sentiment que cette enquête va être totalement impartiale, transparente et va aller jusqu'au bout", explique-t-il. "C'est ce que j'ai toujours proposé".
Cette affaire relève du "meurtre d'un jeune pour refus d'obtempérer"
Yannick Jadot renchérit : "Depuis des années, la posture initiale du ministre de l'Intérieur et de la hiérarchie, c'est de soutenir la version des policières et des policiers, même quand celle-ci, au fond, ne tient pas debout". Pour lui, "c'est un problème".
Alors que la situation est "extrêmement difficile, extrêmement dramatique", il "appelle au calme". Est-elle comparable aux émeutes de 2005, qui ont suivi la mort de Zyed et Bouna, à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ? "Je ne sais pas s'il faut comparer avec 2005", répond Yannick Jadot. "Ce qui est comparable, c'est le sentiment profond d'injustice, le sentiment de colère par rapport à ce qui relève au fond du meurtre d'un jeune pour refus d'obtempérer parce qu'il n'avait pas son permis de conduire".
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