: Vidéo Routes bloquées, oeuvres d'art attaquées : Yannick Jadot "comprend parfaitement" les actions de jeunes activistes écologistes, l'expression d'un "désespoir"
"On leur dit qu'un musée c'est sacré alors qu'eux estiment qu'on ruine leur avenir". L'eurodéputé Yannick Jadot justifie sur franceinfo l'action des jeunes activistes écologiques.
Le député européen EELV Yannick Jadot affirme lundi 7 novembre sur franceinfo "comprendre parfaitement" les actions récentes des militants écologistes. "Toute la désobéissance civile est par principe non violente, ça n'a rien à voir avec les black blocs", argumente le député européen questionné sur les blocages de routes, l'interruption de certaines rencontres sportives et la dégradation de plusieurs œuvres d'art dans des musées par des militants écologistes.
Selon Yannick Jadot, la désobéissance civile se fait "au nom et pour le droit". Et l'écologiste de prendre pour exemple le cas de Rosa Parks : "Quand Rosa Parks dans les années 1950 s'assoit et qu'on lui dit que ce sont des places pour les blancs, ça s'appelle de la désobéissance civile et le droit a validé son action". Un exemple pris par l'homme politique pour expliquer ce qu'est la désobéissance civile qui, d'après lui, "se construit sur la légitimité qui doit construire du droit."
"Ce n'est pas de l'extrémisme"
Aujourd'hui, pour Yannick Jadot, ce qui est légitime, "c'est le combat contre le dérèglement climatique", même s'il note une différence générationnelle dans les modes d'actions. "Je ne suis pas de cette génération-là, c'est vrai", admet-il, confiant avoir été "choqué au départ" par les actions dans les musées. Aujourd'hui, Yannick Jadot voit ces actions d'un autre œil : "Au fond, ça relève d'un désespoir de notre jeunesse."
Les actions menées dans les musées sont "passionnantes" pour le député : "On considère que c'est presque sacralisé, un musée. C'est le temple de la culture. Et eux disent qu'on désacralise leur vie, qu'on ruine leur avenir mais qu'en même temps, il y a des choses sacrées". Une contradiction pour Yannick Jadot qui peut expliquer ces actions : "Il faut entendre leur désespoir. Quand il y a des jeunes qui bloquent une route pour dire qu'il faut que l'amendement voté à l'Assemblée nationale [sur la somme allouée à la rénovation thermique] soit repris par le gouvernement, ce n'est pas de l'extrémisme", conclut-il.
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