Colère des agriculteurs : des mesures en faveur de l'environnement décriées par le secteur
Utiliser de moins en moins de pesticides, devoir économiser la ressource en eau, ou encore payer plus de taxes sur le gazole non-routier qui alimente les engins agricoles : autant de mesures en faveur de l'environnement qui sont au cœur de la contestation des agriculteurs. Dans les Yvelines, l'agriculteur Olivier Coupery n'en fait pas un tabou : les pesticides font partie de son quotidien. Des produits chimiques indispensables, selon lui, mais polluants et destructeurs pour la biodiversité. Alors, l'Europe veut diviser par deux leur usage d'ici à 2030. Un objectif impossible à tenir pour le cultivateur.
Le secteur victime du réchauffement climatique
Dans la Vienne, l'eau est un autre sujet de discorde. Pour remplir sa bassine, l'agriculteur Luc Métais pompe dans la nappe phréatique jusqu'à 240 000 mètres cube. Les militants écologistes l'accusent de s'accaparer une ressource de plus en plus rare, mais pour le céréalier, sans cette réserve, son exploitation pourrait disparaître. Pour tous ces agriculteurs, préserver l'environnement est une source de contraintes. Un paradoxe, alors que le secteur est aussi l'une des premières victimes des conséquences du réchauffement climatique. Aujourd'hui, l'agriculture française est responsable de 19% des émissions de gaz à effet de serre du pays.
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