Des milliards d'euros de l'argent public pour soutenir les investissements verts. Énergies renouvelables, transports ferroviaires, rénovation énergétique. Si ces dépenses sont favorables au climat, d'un autre côté, des subventions et des exonérations fiscales soutiennent toujours les énergies fossiles, jusqu'à six fois plus selon certaines estimations. Une contradiction reconnue par le gouvernement. "Est-ce que c'est cohérent de maintenir des aides et des crédits d'impôts aux énergies fossiles quand on veut décarboner l'économie française", s'est interrogé le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire.Des dizaines de milliards d'euros néfastes au climatSans ces types d'avantages, des entreprises françaises des transports pourraient mettre la clé sous la porte, alors qu'elles émettent massivement des gaz à effet de serre dans l'air. "Si un des objectifs principaux, c'est de baisser les gaz à effet de serre, pour le transport de marchandises, ce serait au moins de ne pas favoriser les activités les plus fossiles", appelle Nicolas Desquinabo, expert en politique publique. En tout, entre 20 et 67 milliards d'euros de dépenses publiques sont néfastes au climat. Le gouvernement réfléchit à les réorienter dans son prochain projet de loi de finances, à l'automne.Parmi nos sourcesCette étude de Nicolas Desquinabo, expert indépendant en évaluation des politiques publiques Et celle-ciLe dernier rapport du RAC, le réseau action climat Les évaluations de l’I4CE, l’Institute for Climate Economics Les évaluations du gouvernement Liste non exhaustive