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"L'Angle éco". Mondialisation, péril dans nos assiettes

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Article rédigé par France 2
France Télévisions

La mondialisation est arrivée dans nos assiettes et nos campagnes… Si elle ouvre des opportunités, elle risque aussi de faire des ravages. Menace d’abord pour les consommateurs : elle offre des prix bas, mais où et comment les aliments achetés sont-ils produits ? Menace aussi pour l’emploi dans l’industrie agroalimentaire et l’agriculture, qui perdent en moyenne 30 000 postes par an. Est-ce la fin de l’indépendance alimentaire française ?

Au sommaire du magazine "L’Angle éco", présenté par François Lenglet, le jeudi 11 janvier sur France 2 :
- Chine, la vache à lait des Normands. Expédier du lait à Perpignan coûte plus cher que de l’envoyer à Shanghai ! Alors, les éleveurs du Cotentin ont fait entrer la mondialisation dans leurs étables.
- Tomate, la sauce de la mondialisation. De Bologne à Shanghai, révélations sur les secrets de "l’or rouge" et les derniers résistants de la tomate.
- Délocalisation : les paysans aussi. Pour sauver leurs exploitations, quatre paysans de Haute-Marne ont délocalisé leur production… en Ukraine !
- Vanille, le parfum amer de la spéculation. A Madagascar, le cours de cette épice flambe. Une bénédiction pour les planteurs, mais une malédiction pour son économie.

Fin 2017, et pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, les Français ont subi une pénurie de beurre dans les rayons de leurs magasins. C'est l'un des impacts de la mondialisation sur le contenu des assiettes auxquels le magazine  "L’Angle éco" (Facebook, Twitter, #Langleco), présenté par François Lenglet, s'est intéressé pour ce premier numéro de l'année 2018.

Cette crise du beurre est ainsi due à la forte demande des consommateurs chinois pour le lait entier… et la tartine beurrée ! Responsables aussi, les éleveurs français qui préfèrent vendre cher à l’étranger le produit de leur traite, plutôt que de l’écouler à bas prix dans les grandes surfaces du pays.

La France n’a jamais importé autant son alimentation

La mondialisation s'est donc bien invitée à nos tables et dans nos campagnes. Elle ouvre des opportunités, mais risque aussi de faire des ravages. "L'Angle éco" a ainsi rencontré des paysans heureux qui expédient le lait de leurs vaches à Shanghai, au lieu de le barater pour les plaquettes de beurre domestiques. La France n’a jamais importé autant son alimentation…

Si la mondialisation offre naturellement des prix bas, les consommateurs ne savent plus où et comment sont produits les aliments qu’ils achètent. D'autre part, elle est une menace pour l’emploi dans l’industrie agroalimentaire et l’agriculture. Elles ne sont plus protégées de la concurrence mondiale et perdent en moyenne 30 000 postes par an. Est-ce la fin l’indépendance alimentaire française ?

Au sommaire

Chine, la vache à lait des Normands

Expédier du lait à Perpignan coûte plus cher que de l’envoyer à Shanghai ! Alors que leur filière est en crise, les éleveurs du Cotentin ont fait leurs calculs : depuis qu’ils ont fait entrer la mondialisation dans leurs étables, ils boivent du petit lait…

Tomate, la sauce de la mondialisation

La tomate est une des matières premières les plus mondialisées. Si la Chine est devenue le premier exportateur mondial de concentré de tomate, bien peu de fabricants de coulis indiquent son origine. De Bologne à Shanghai, révélations sur les secrets de l’or rouge et les derniers résistants de la tomate.

Délocalisation : les paysans aussi

Les exploitations de quatre paysans de Haute-Marne étaient dans le rouge. Alors, pour sauver leurs comptes et les faire passer au vert, ils ont délocalisé leur production… en Ukraine ! Là-bas, ils se relaient en famille pour exploiter 10 000 hectares et engranger de confortables bénéfices.

Vanille, le parfum amer de la spéculation

En trois ans, le prix de la vanille a été multiplié par dix. A Madagascar, où 80% de la vanille mondiale est récoltée, la spéculation fait flamber les cours. Si elle est une bénédiction qui enrichit les planteurs, elle est aussi une malédiction qui risque de ruiner toute l’économie de cette épice si convoitée.

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