Interrogé sur l’accord, Charles Enderlin reconnait que cette journée du 13 septembre 1993 était extraordinaire. “Pour moi, cela avait commencé un peu avant. Le ministre norvégien des Affaires étrangères a apporté à Yitzhak Rabin une lettre de Yasser Arafat dans laquelle le chef de l’OLP reconnaissait Israël. Rabin avait signé la même lettre reconnaissant l’OLP. Le lendemain, je suis allé à Gaza pour voir ce qu’il se passait (…) il y avait une JEEP israélienne, un gamin est allé mettre un petit drapeau palestinien et les militaires n’ont rien fait”, précise le journaliste. Un moment historique “À ce moment-là, tout le monde est sorti avec des drapeaux israéliens”, poursuit-il. “J’ai été assez surpris que Rabin décide d’y aller. On savait qu’il y avait des négociations discrètes sur place (…) tout à coup, on a eu l’accord d’Oslo, qui a surpris tout le monde, y compris les Américains”, avance Charles Enderlin. Interrogé sur le courage des deux hommes, il approuve. “Rabin a dû affronter l’extrême droite. Le 25 février 1994, un terroriste juif a assassiné 29 musulmans. Après il y a eu des affrontements encore très violents. Ce massacre a été le prétexte pour les islamistes de lancer des attentats, et le public israélien a perdu confiance dans le processus”, conclut le journaliste.