: Vidéos Covid-19 : sept séquences à retenir de l'interview d'Olivier Véran dans l'émission "Vous avez la parole"
Le ministre de la Santé a présenté les derniers chiffres de l'épidémie de Covid-19, tout en défendant les dernières restrictions décidées par le gouvernement face à la propagation du virus.
Une mise au point et quelques précisions. Au lendemain des annonces d'Emmanuel Macron pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, le ministre de la Santé, Olivier Véran, était l'invité de l'émission "Vous avez la parole", jeudi 15 octobre sur France 2.
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Au cœur du stade Orange Vélodrome de Marseille (Bouches-du-Rhône), le ministre a été interrogé par les journalistes Léa Salamé et Thomas Sotto, ainsi que plusieurs élus, habitants marseillais et des personnalités. Parfois très critiqué, Olivier Véran a défendu les dernières mesures et restrictions adoptées par le gouvernement.
1Des chiffres qui continuent à empirer
"Chaque minute, une personne entre à l'hôpital malade du coronavirus", a déclaré d'emblée Olivier Véran. Le constat des autorités sanitaires est sans appel selon le ministre de la Santé, qui a précisé que "toutes les six minutes, jour et nuit, un malade [du coronavirus] entre en réanimation". Jeudi 15 octobre, la situation sanitaire s'est encore détériorée en France, avec plus de 30 000 nouveaux cas de contamination enregistrés en 24 heures et 219 nouveaux malades placés en réanimation, d'après les données de Santé publique France.
2Une gestion de crise très critiquée par la maire de Marseille
D'abord accusé par une restauratrice de Marseille d'avoir "semé la peur" au fil de ses discours sur l'épidémie de Covid-19, Olivier Véran a été vivement interpellé par Michèle Rubirola, maire (EELV) de Marseille. L'élue a questionné le ministre sur le bien-fondé et l'efficacité des nombreuses restrictions décrétées par le gouvernement dans la ville ces deux derniers mois. "Quel sera l'impact du couvre-feu sur les lieux de contamination comme les lieux de travail, la restauration collective, les universités ? Aucun." La maire de Marseille s'est dite "inquiète" pour les commerces et le tissu associatif local notamment, avant de critiquer l'exécutif, qu'elle juge trop éloigné des réalités de sa ville.
"Il n'y a pas l'équipe de Paris contre l'équipe de Marseille", s'est défendu Olivier Véran, arguant que les mesures prises dans la ville étaient proportionnelles à l'évolution locale de l'épidémie. "Il n'y a que l'équipe de France, a continué le ministre, la France unie." Les deux villes sont désormais toutes les deux situées en zone de couvre-feu localisé, qui prend effet samedi 17 octobre.
3"Si vous allez voir papy et mamie, gardez le masque"
Le ministre de la Santé a défendu le choix du gouvernement de ne pas restreindre les déplacements en France, tout en appelant à la plus grande vigilance. "Si vous pouvez éviter d'exposer des personnes fragiles et âgées, évitez de le faire", a répété Olivier Véran. La veille, Emmanuel Macron avait assuré qu'il "n'empêcherait pas les Français de partir en vacances" pour les congés de la Toussaint, période de regroupement familial où de nombreux enfants sont confiés à leurs grands-parents.
"Si vous allez voir papy et mamie, portez le masque, même à l'intérieur de la maison, a déclaré Olivier Véran, qui a indiqué que le gouvernement "ne veut pas isoler ces personnes fragiles et âgées. Elles ont déjà énormément souffert". Citant ses propres enfants, le ministre de la Santé a déclaré que les plus jeunes "ont appris" à bien se laver les mains et à porter un masque en présence de leurs aînés.
4Le ministre refuse de commenter les perquisitions dans son ministère et à son domicile
"Je suis un justiciable comme tout le monde", a déclaré Olivier Véran au sujet des perquisitions menées chez lui et au ministère de la Santé très tôt dans la matinée du jeudi 15 octobre. Des opérations réalisées dans le cadre d'investigations liées à la gestion de la crise sanitaire du coronavirus, et qui ont également visé d'autres responsables politiques comme l'ancienne ministre de la santé Agnès Buzyn ou encore l'ancien Premier ministre et actuel maire du Havre, Edouard Philippe.
5Une intervention mouvementée de l'écrivan Bernard-Henri Lévy
Invité à participer à l'émission après la parution de son essai Ce virus qui rend fou, l'écrivain et philosophe Bernard-Henri Lévy a lui aussi accusé Olivier Véran et le gouvernement de ne pas avoir assez rassuré les Français durant cette crise. "Il y a un autre virus, c'est celui de la peur, celui de la panique", a déclaré l'écrivain.
Bernard-Henri Lévy a aussi vertement critiqué le couvre-feu localisé. "Un couvre-feu, c'est quand les Allemands sont à Paris, c'est quand il y a des attentats de l'OAS", a-t-il égréné, en faisant référence à la Seconde Guerre mondiale et à la guerre d'Algérie. En l'espace de huit minutes, cédant difficilement la parole, l'écrivain a vivement interpellé Olivier Véran, qui n'a finalement pas eu le temps de répondre à son interlocuteur.
6La comédienne Ariane Ascaride lance un appel au public pour soutenir la culture
"Si l'art disparaît [...], c'est très très grave, monsieur le ministre", a déclaré l'actrice et comédienne Ariane Ascaride, en duplex depuis Paris, qui a comparé les dernières mesures de restrictions à un "coup de massue" pour le secteur de la culture et du spectacle. Déjà très affectés par le confinement au printemps et les mesures sanitaires très strictes imposées depuis, de nombreux théâtres et cinémas craignent des conséquences économiques très graves liées aux nouveaux couvre-feux localisés.
7Le confinement pointé du doigt par l'humoriste Elie Semoun, qui a perdu son père placé en Ehpad
Après avoir lui aussi appelé Olivier Véran et le gouvernement à soutenir financièrement le secteur culturel, l'humoriste Elie Semoun a partagé l'histoire de son père, Paul, décédé en septembre. "Ça a été accéléré à cause du confinement", a déclaré l'humoriste. Son père, atteint de la maladie d'Alzheimer, est mort en Ehpad.
"C'était la décision la plus dure à prendre, comme ministre, que d'avoir un confinement, un isolement dans les Ehpad pour des gens qui sont déjà isolés", lui a répondu Olivier Véran. "Mais vous savez bien qu'il n'y a pas que le virus", a alors rétorqué Elie Semoun. Un constat partagé par le ministre de la Santé, qui a assuré que le gouvernement souhaitait dorénavant "protéger mais pas isoler".
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