L’opération "Wuambushu" est lancée à Mayotte. Les forces de l’ordre se sont déployées, parfois avec des blindés, autour des bidonvilles qu’ils entendent raser. Mais tout ne se déroule pas comme prévu.
Pour le début de l’opération des forces de l’ordre à Mayotte, la réponse des délinquants a été immédiate. Ils sont au bout de cette rue, en début d’après-midi, en combinaison blanche, pour ne pas être identifiés. Des jets de pierre, puis la fuite, quelques instants plus tard, sur les hauteurs de la ville de Mamoudzou. La confirmation, s’il en fallait une, qu’il faudra du temps pour que le calme revienne. Au premier jour de leur intervention, les policiers et gendarmes ont multiplié les contrôles partout dans l’île, à la recherche de délinquants, de migrants clandestins, ou d’armes.
L'opération soutenue par une large partie de la population
Comme beaucoup d’habitants, un automobiliste est soulagé de voir le département quadrillé. "Je pense que c’est une très bonne idée, parce qu’on n’est plus en sécurité à Mayotte", dit-il. Signe de la tension sur l’île, alors que le préfet détaille l’opération, lundi 24 avril dans l’après-midi, il est interrompu par une femme excédée. Cette habitante dit vivre dans ce quartier attaqué aujourd’hui. Mardi, le démantèlement de bidonvilles devrait commencer. Beaucoup ici sont déjà partis, surtout les sans-papiers, de peur d’être arrêtés. Cette opération est dénoncée par des organisations de défense de droits de l’homme, mais soutenue par une large partie de la population de Mayotte.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.