À la Trinité, dans les Alpes-Maritimes, le maire, Ladislas Polski, ne cache pas sa colère. La réforme de la taxe d’habitation va causer un trou d’un million d’euros dans les caisses de sa commune. Parmi les secteurs menacés, se trouve le service de garderie des enfants. "Le budget de la compétence de cette garderie, c’est un million d’euros, c’est exactement la somme qui va nous manquer à l’horizon 2023. Comment on fait ?", s’interroge le maire. Des hausses conséquentes Résultat : le taux communal de la taxe foncière va bondir de huit points. D’autres tarifs vont aussi augmenter, comme la cantine. Les habitants semblent résignés. "Ça va mal pour tout le monde. On ne peut pas faire autrement, il faut que la ville s’en sorte", estime une femme. Mais un autre habitant juge qu’il s’agit là d’une nouvelle injustice qui va toucher les propriétaires. Quand la taxe d’habitation a été supprimée, l’État a compensé à l’euro près pour les communes. Cependant, celles qui se sont regroupées en syndicats de communes pour financer leurs services en partie grâce à la taxe d’habitation affirment ne pas s’y retrouver depuis.