Le président Emmanuel Macron commémorera, mercredi 5 mai, les 200 ans de la mort de Napoléon. Il tiendra à cette occasion un discours à l’Institut de France. Comment rédige-t-on ces discours capitaux ? France Télévisions vous fait découvrir le monde des plumes qui se cachent derrière les mots des chefs d’État.
"Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire." Derrière ces mots controversés prononcés par Nicolas Sarkozy le 26 juillet 2007, se trouve Henri Guaino, l’une des plumes du président d’alors. À l’époque, l’intéressé avait cru bien faire en faisant un clin d’œil à une citation d’Aimé Césaire : "Laissez entrer les peuples noirs sur la grande scène de l’Histoire." Mal lui en a pris, puisque le discours a immédiatement été accusé de véhiculer des idées racistes.
Des corrections et des ratures
Encore aujourd’hui, le discours d’André Malraux célébrant l’entrée de Jean Moulin au Panthéon, le 19 décembre 1964, reste le modèle de discours alliant éloquence et souffle. François Hollande, quant à lui, passe pour le président le plus exigeant. Il raturait souvent les premières moutures des textes envoyés par ses plumes. Gilles Finchelstein a co-écrit son célèbre discours du Bourget, en 2012. Ainsi, nous apprenons au passage que la formule choc - "Je vais vous dire qui est mon adversaire. Cet adversaire, c’est le monde de la finance" - est de François Hollande lui-même.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.