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AprÚs la condamnation de Nicolas Sarkozy, François Hollande dénonce "les attaques répétées contre la justice"

Face aux attaques des soutiens de son prĂ©dĂ©cesseur, l'ancien prĂ©sident socialiste prend la dĂ©fense du Parquet national financier qu'il a crĂ©Ă© en 2013 aprĂšs l'affaire Cahuzac. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Nicolas Sarkozy, Carla Bruni et François Hollande, le 5 octobre 2018 à Paris lors de l'hommage national à Charles Aznavour aux Invalides. (CHRISTOPHE ENA / AFP)

Quand un ancien président de la République et ses soutiens attaquent l'institution judiciaire, un autre ex-locataire de l'Elysée riposte. Dans un entretien au Parisien samedi 6 mars, François Hollande déclare qu'il "n'accepte pas (...) les attaques répétées contre la justice".

AprÚs avoir été condamné à trois ans de prison dont un ferme pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire des "écoutes", Nicolas Sarkozy a dénoncé une "injustice profonde" et un "harcÚlement" judiciaire. Plusieurs de ses soutiens à droite ont mis en cause le rÎle du Parquet national financier (PNF), l'accusant d'avoir joué un rÎle politique dans le procÚs.

Eric Dupond-Moretti pas épargné par les critiques

"Je mesure ce que représente pour Nicolas Sarkozy cette condamnation à la fois sur le plan humain et sur le plan politique. C'est aussi une question d'honneur compte tenu des fonctions qu'il a exercées", répond François Hollande. "En revanche ce que je n'accepte pas, ce sont les attaques répétées contre la justice et son indépendance, avec des magistrats qui sont nommément pointés du doigt", ajoute l'ancien chef de l'Etat.

L'ex-prĂ©sident prend la dĂ©fense du PNF, qu'il a crĂ©Ă© en 2013 aprĂšs l'affaire Cahuzac. Il rappelle que le jugement a Ă©tĂ© rendu "par un tribunal indĂ©pendant aprĂšs une enquĂȘte menĂ©e par le PNF, puis une instruction confiĂ©e Ă  d'autres magistrats". "PrĂ©tendre que le PNF agirait Ă  des fins partisanes, c'est porter atteinte Ă  l'impartialitĂ© de 18 magistrats qui travaillent en toute indĂ©pendance pour l'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral", insiste l'ex-chef de l'Etat. 

"A ceux qui comme [Marine] Le Pen ou [Jean-Luc] MĂ©lenchon se plaignent qu'il y aurait un gouvernement des juges, je dis que le temps oĂč les politiques Ă©taient intouchables est rĂ©volu", ajoute-t-il encore. François Hollande dĂ©plore enfin que le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti n'ait pas dĂ©fendu "immĂ©diatement l'institution judiciaire".

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