Dans les décombres encore fumants, les secouristes viennent de retrouver un corps sans vie. Depuis 24 heures, ils ont le mince espoir de retrouver peut-être un survivant. Combien sont-ils encore ensevelis sous les gravats ? Difficile de le savoir. Sur les réseaux sociaux, des dizaines de visages, des hommes, des femmes, qui n’ont donné aucune nouvelle à leurs proches pour l’instant.Des blessés attendent sur le trottoirBeyrouth (Liban) est une ville dévastée. Depuis mardi 4 août, les hôpitaux de la ville sont débordés. Sur les brancards, des personnes à peine conscientes. Certains, le visage en sang, sont soutenus par l’équipe médicale. D’autres blessés doivent attendre sur les trottoirs à même le sol. Tous ont le même regard, vide et sidéré. "Pendant trois minutes, je ne comprenais rien. Je saignais de la tête parce que j’ai un morceau de vitre qui m’est tombé sur le crâne", raconte ce rescapé.