Guerre entre Israël et le Hamas : pour ce spécialiste des questions de défense, la fin de la trêve est "une étape de plus dans la confrontation"
La trêve entre Israël et le Hamas est-elle un lointain souvenir ? "La trêve a été créée parce qu’il y avait un problème avec les otages. Il y a toujours des otages entre les mains du Hamas donc il y a des éléments pour être optimiste", observe Guillaume Lagane, maître de conférences à Sciences Po et spécialiste des questions de défense et des relations internationales, sur le plateau du 12/13 info. L’expert estime néanmoins qu’"entre la trêve et le cessez-le-feu, il y a un grand pas."
Benyamin Netanyahou "continue d’être soutenu par une partie de la société israélienne"
Pour Guillaume Lagane, la libération des otages a été "une espèce de moment psychologique. Côté israélien, les libérations des prisonniers palestiniens laissaient penser qu’un processus presque politique de dialogue indirect par le biais du Qatar s’était créé entre les deux parties en conflit. (…) À un moment donné, les deux ont considéré qu’ils n’avaient pas intérêt à poursuivre la trêve." Selon l’expert, la fin de la trêve est "une étape de plus dans la confrontation entre le Hamas et Israël." Un conflit qui implique des acteurs "nombreux et parfois compliqués à définir", notamment le Jihad islamique.
Alors qu’une enquête du New York Times a révélé qu’Israël savait depuis un an que le Hamas préparait une attaque similaire à celle du 7 octobre, Guillaume Lagane se dit certain qu’"il y aura une grande lessive vis-à-vis de Netanyahou" une fois les opérations militaires terminées. Il souligne que le Premier ministre "continue d’être soutenu par une partie non négligeable de la société israélienne : le Likoud, son parti de droite, et ses alliés d’extrême droite, car comme il leur donne un peu carte blanche sur la Cisjordanie et la colonisation, c’est un peu le ministre utile."
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