Qui sont les neuf personnes soupçonnées d'être les auteurs des attentats de Paris ?
Tous les suspects identifiés sont de nationalité française. Certains vivaient en Belgique.
Ils ont participé aux attentats de Paris, dans la soirée du vendredi 13 novembre. Neuf terroristes sont soupçonnés, mardi 17 novembre, d'être les auteurs des tueries parisiennes, à proximité du Stade de France, dans les bars et restaurants de l'est parisien et au Bataclan. Francetv info résume ce que l'on sait de leurs profils respectifs.
1Omar Ismaïl Mostefaï, le petit délinquant identifié par un morceau de doigt
Au Bataclan. Omar Ismaïl Mostefaï est un terroriste mort au Bataclan. Né le 21 novembre 1985, à Courcouronnes, dans l'Essonne, il est connu pour des petits délits : son casier judiciaire fait mention de 8 condamnations entre 2004 et 2010, sans aucune incarcération. En 2009, il fait une brève apparition dans un clip de rap. Il s'est radicalisé dans une mosquée de Chartres (Eure-et-Loir) en 2010 et fait l'objet d'une fiche S mais n'avait jamais été impliqué dans un dossier terroriste. Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir effectué deux voyages en Syrie. Il a été identifié par un morceau de doigt, retrouvé sur les lieux du drame.
Omar Ismaïl Mostefaï est apparu dans un clip de rap https://t.co/FLeggrfeUk pic.twitter.com/gZew4128CZ
— BFMTV (@BFMTV) November 16, 2015
>> Le portrait d'Omar Ismaïl Mostefaï
2Samy Amimour, le jeune homme "sérieux et apprécié" de Drancy devenu kamikaze
Au Bataclan. Samy Amimour est lui aussi mort dans la salle de concert parisienne. Agé de 28 ans, il est né à Paris et a vécu à Drancy (Seine-Saint-Denis). Elevé dans une famille peu pratiquante, ce jeune homme sans histoire, apprécié de son entourage, travaille à la RATP comme chauffeur de bus, avant de se radicaliser. Mis en examen en 2012 pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, il faisait l'objet d'un contrôle judiciaire qu'il ne respectait pas depuis deux ans. Il s'est rendu en Syrie en 2014, où son père l'a suivi pour tenter de "lui faire quitter le maquis syrien". En vain.
>> Le portrait de Samy Amimour
>> Le profil et le parcours de Samy Amimour
3Un troisième kamikaze
Au Bataclan. Parmi les terroristes qui ont déclenché leur ceinture d'explosifs dans la salle de spectacle, se trouve un troisième homme. Mais son identité n'est toujours pas connue.
>> INFOGRAPHIE. Attentats à Paris : le film des événements
4"Ahmad Al-Mohammad", le kamikaze aux faux papiers qui s'est fondu parmi les migrants
A proximité du Stade de France. Sur le lieu du drame, les policiers ont retrouvé un passeport, délivré en Syrie, au nom de "Ahmad Al-Mohammad". Or, il s'agit d'un faux document et les informations qui s'y rapportent pourraient être celles d'un combattant des forces de Bachar Al-Assad, décédé en Syrie. La véritable identité du terroriste, ainsi que son pays d'origine, demeure inconnue. Cependant, les enquêteurs sont parvenus à retracer son parcours à travers l'Europe. En se fondant dans le flux des migrants qui fuient la Syrie, il a traversé plusieurs pays, dont la Grèce et la Croatie, où il a présenté le faux document aux autorités.
>> Le portrait de "Ahmad Al-Mohammad"
5Bilal Hadfi, le jihadiste amateur de jeux vidéos et de taekwondo
A proximité du Stade de France. Bilal Hadfi est aussi un kamikaze mort à proximité du stade. Agé de 20 ans, ce Français résidait en Belgique, à Neder-over-Heembeek, dans la banlieue de Bruxelles, avant les attentats. Il se serait radicalisé au printemps 2014. Il aurait aussi rejoint l'Etat islamique en Syrie. Il n’était pas connu des services français mais était fiché par les renseignements belges.
Adolescent, cet orphelin de père vivait avec sa mère et ses frères et jouait beaucoup aux jeux vidéo, notamment le jeu de rôle Dofus. Il pratiquait sérieusement le taekwondo et écoutait du hip-hop, avant de se radicaliser. En classe, il assume son discours radical, au point de défendre, en janvier, les terroristes qui ont attaqué la rédaction de Charlie Hebdo.
6Un autre kamikaze toujours non identifié
A proximité du Stade de France. Un troisième kamikaze s'est fait exploser à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) vendredi soir. Le premier aux faux papiers a déclenché sa ceinture d'explosifs avenue Jules-Rimet, le deuxième, Bilal Hadfi, dans la même rue un peu plus loin, tandis que ce troisième dont on ne connaît toujours pas l'identité s'est fait exploser à proximité d'un MacDonald's.
>> CARTE. Attentats : le film des événements
7Brahim Abdeslam, le patron de bar qui s'est fait exploser dans un troquet
Brahim Abdeslam est un kamikaze mort boulevard Voltaire, au Comptoir Voltaire. Agé de 31 ans, il n'a fait aucune victime en actionnant sa ceinture d'explosifs, selon Le Point. L'homme n'était pas jusqu'alors connu pour sa radicalité. Il avait repris il y a deux ans un café, Les Béguines, à Molenbeek. Il le gérait avec son frère, Salah Abdeslam.
>> Le portrait de Brahim Abdeslam
8Salah Abdeslam, le fugitif qui ne s'est pas fait exploser
Salah Abdeslam est le possible huitième homme et présumé cerveau des attaques. Ce Français, né à Bruxelles et âgé de 26 ans, vivait dans le quartier de Molenbeek. Considéré comme "normal" et bien "intégré", il avait cependant un parcours professionnel chaotique. Il est soupçonné d'avoir loué les deux véhicules qui ont semé la mort vendredi soir dans les rues de Paris. Contrôlé samedi matin, il n'a pas été arrêté par la police, car il n'avait pas été signalé. La police française a émis un appel à témoins pour le retrouver.
>> Le portrait de Salah Abdeslam
>> Le profil et le parcours de Salah Abdeslam
9Un autre suspect en fuite
Dans les bars et restaurants de l'est de Paris. Un deuxième homme est actuellement recherché par les enquêteurs et pourrait être le neuvième membre des commandos qui ont attaqué Paris. Il n'a pas été identifié à ce stade de l'enquête, selon une source proche de l'enquête citée par l'AFP.
Pour attester son existence, les enquêteurs disposent d'une vidéo du commando qui a attaqué des terrasses de cafés et restaurants parisiens. Les images montrent ce troisième occupant de la voiture à 21h32, au moment de la fusillade qui a fait cinq morts devant le café Bonne Bière, à l'angle de la rue de la Fontaine au Roi et de la rue du Faubourg du Temple dans le 11e arrondissement de Paris.
>> Attentats de Paris : les enquêteurs sur la piste d'un neuvième assaillant
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