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Attentats de Paris : Brahim Abdeslam, le patron de bar qui s'est fait exploser dans un troquet

Frère du fugitif, il est le kamikaze du boulevard Voltaire.

Article rédigé par franceinfo
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Le café Les Béguines, à Molenbeek (Belgique), était tenu par Brahim Abdeslam, l'un des kamikazes des attentats de Paris. (EMMANUEL DUNAND / AFP)

Il s'est fait sauter en passant commande, à 21h40. Brahim Abdeslam, un Français de 31 ans, est l'un des cinq assaillants identifiés des attentats de Paris, celui du boulevard Voltaire. Il n'emporte personne avec lui, mais blesse grièvement trois personnes, dont la serveuse qui s'apprêtait à le servir.

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En appuyant sur le bouton-poussoir de son gilet explosif, Brahim Abdeslam pense peut-être une dernière fois au café Les Béguines. Car, avant d'être kamikaze, il a été patron d'un bar du quartier de Molenbeek, à Bruxelles (Belgique). Avec son frère, Salah, "ils fumaient, ils n'allaient pas à la mosquée. On les voyait tous les jours au bar", explique Hicham, 25 ans, à l'agence Reuters.

Un bar à drogues

On ne trouve cependant pas que de la Jupiler aux Béguines. Depuis le 5 novembre, le bar est sous le coup d'une fermeture administrative parce qu'il était "un point de consommation de stupéfiants". Alertée par des voisins, la police constate "une forte odeur de stupéfiants" lors d'une descente le 14 août.

Ce n'est pas la première apparition de Brahim Abdeslam sur les radars de la police belge. Incendie volontaire de la maison familiale en 1998, vols de documents en 2010, menace contre un élu de la commune en 2012… Brahim est "loin d'être le fils modèle", résume La Dernière Heure.

Le loueur de la Seat noire

Trois jours après les attentats, c'est Mohamed, le troisième frère, qui répond le mieux à ce profil. Après une brève garde à vue, cet employé municipal a été relâché par la justice belge, qui n'a rien à lui reprocher.

Pendant ce temps-là, les enquêteurs français ont tracé le parcours de Brahim avant l'attaque. Du 10 au 17 novembre, il loue un appartement à Bobigny, potentiel QG des assaillants. Vendredi, il est à bord de la Seat noire, louée à son nom, à bord de laquelle les tireurs canardent plusieurs terrasses de bars parisiens. Peu après 21h30, son frère le dépose devant le Comptoir Voltaire, à deux pas de la place de la Nation. Selon un témoin, il s'installe "tranquillement dans le café". Avant d'exploser.

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