Aviation : l'incroyable histoire de l'Aéropostale

Plus que des amis, des frères. Autour de la table, Saint-Exupéry, Guillaumet, Mermoz, les héros de l'Aéropostale avec leurs familles, heureux d'être ensemble, quand ils ne parcourent pas le monde. Bientôt, en décembre 1936, Mermoz disparaîtra dans l'Atlantique sud. Survoler les sables du Sahara dans un avion léger comme un oiseau. Au péril de leur vie, les pilotes transportent du courrier jusqu'en Afrique, puis jusqu'en Amérique du Sud. Ces hommes ont écrit cette histoire qui commence en 1918 à Toulouse (Haute-Garonne), dans le quartier de Montaudran. Grâce à un entrepreneur visionnaire, Pierre Georges Latécoère, Toulouse devient le siège d'une ligne de frette d’anciens avions militaires, qui constituent la flotte de l'Aéropostale.  

Affronter tous les dangers  

À Toulouse, au musée l’Envol des Pionniers, on croise de vrais faux pilotes qui font revivre les débuts de l'Aéropostale dans les années 1920, quand les Latécoère sans cabine volent jusqu'en Amérique. Être pilote chez Latécoère, c'est traverser l'Espagne, le Maroc, le Sénégal, l'Atlantique, l'Amérique du Sud et la cordillère des Andes. Les trajets pouvaient durer quatre jours et des accidents n'était pas rares. En 1930, le Potez 25 de Guillaumet capote dans les Andes. Il marchera cinq jours et quatre nuits dans la neige avant d'être sauvé. En 1929, Mermoz et son mécano survivent à un crash dans le même massif. Les récits des aviateurs continuent de vivre grâce à leurs correspondances et aux livres d’Antoine de Saint-Exupéry.