Envoyé spécial du jeudi 3 septembre 2015

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Les Français de retour de Syrie

Ils sont jeunes, hommes et femmes, cadres dans de grandes entreprises, étudiants ou élèves brillants. Rien ne les prédisposait au jihad. Pourtant, ils ont tout quitté pour partir en Syrie. Puis un jour, ils en sont revenus.

Les services antiterroristes estiment à 500 le nombre de Français qui se trouveraient aujourd’hui entre l’Irak et la Syrie. Parmi eux, 200 auraient choisi de rentrer en France. La plupart sont en prison, en attendant leur procès. Rares sont ceux qui ont été laissés en liberté.

Pour la première fois, certains ont accepté de nous raconter leur histoire : pourquoi sont-ils partis ? Quelle a été leur vie là-bas ?

Aujourd’hui, quel sort la République doit-elle leur réserver ? Peut-on les laisser libres, en attendant leur jugement, sans qu'ils ne représentent une menace pour la société ? À travers ces témoignages exclusifs, Envoyé spécial esquisse les visages de celles et ceux de nos compatriotes qui sont partis pour la Syrie, leurs motivations, et ce qu’ils ont vu une fois sur place.

Un reportage de Caroline Flavigny.

La ruine à portée de clic

Argent facile ? Sur internet, des dizaines de sites proposent des placements financiers aux gains rapides et assurés. Ils ont l’apparence de la respectabilité et ont parfois pignon sur rue. Mais entre 2009 et 2012, les sites de trading en ligne ont fait plus de 13 000 victimes, qui ont perdu 175 millions d’euros, soit en moyenne près de 11 000 euros chacune.

L’Autorité des marchés financiers multiplie les mises en garde contre ce type de "prestations", y compris sur internet, mais rien n’y fait, l’arnaque est très bien rôdée et pour 9 internautes sur 10, c’est "à tous les coups on perd" !

Envoyé spécial a remonté les filières de ces charlatans 2.0 parfaitement organisés qui dépouillent quotidiennement des dizaines de "clients". En Bulgarie, à Chypre ou en Israël, des call centers se sont spécialisés dans cette activité qui détourne allègrement toutes les règles bancaires européennes.

Une enquête de Richard Puech et Sébastien Borgeaud.

Le collège qui dénote

 "L’école doit continuer à noter", affirmait François Hollande le 21 janvier 2015, lors de ses vœux au monde éducatif. Pourtant les notes sont bannies des bulletins au collège Gérard Philipe de Niort, et ce pour la quatrième année en cette rentrée 2015-2016. Bienveillance et accompagnement personnalisé sont les maîtres mots. Le projet de cette équipe enseignante est clairement atypique pour l’Éducation nationale.

Alors que les enquêtes internationales fustigent notre système scolaire élitiste qui reproduit les inégalités sociales, cette nouvelle pédagogie pourrait-elle être utile aux 140 000 jeunes qui, tous les ans, sortent du système scolaire sans formation ? Abolir les notes serait-il pour autant la garantie d’un meilleur apprentissage ? Comment les enseignants peuvent-ils évaluer leurs élèves sans cet outil simple et efficace ? Et, enfin, qu’en pensent les parents ?

Pendant cinq mois, Envoyé spécial a posé son cartable dans une classe de 5^e où les notes n’ont plus leur place.

Un reportage de Perrine Bonnet, Claire-Marie Denis et Delphine Arzur.

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