Surveillance des plages : les CRS maîtres-nageurs réquisitionnés pour faire face aux émeutes
Les sauveteurs en mer devront faire sans eux. Au Cap-Ferret (Gironde), cinq CRS ont dû quitter leur poste en urgence, vendredi 30 juin. Ils ont été réquisitionnés pour les émeutes. Il a fallu se réorganiser et réduire les horaires de surveillance, mais pas seulement. Partout en France, près de 300 policiers-sauveteurs ont dû regagner leur caserne. Cette décision, tous les baigneurs ne la comprennent pas. "Leur métier, c’est d’être là. Ils n’ont pas à s’occuper des émeutes", estime une femme.
Des hommes "armés et expérimentés"
Plusieurs syndicats policiers y voient un manque de considération pour cette mission particulière des CRS. Patrice Martin, référent nageurs-sauveteurs CRS pour SGP police FO, indique : "On parle de 280 fonctionnaires. Sur le papier, ça semble beaucoup, mais ça représente 4 à 5 fonctionnaires par unité. Ça ne remplie même pas un fourgon. Nous, on le regrette." Ces policiers sont chargés de surveiller la baignade, mais aussi de lutter contre la délinquance. Ils sont armés et expérimentés.À Saint-Malo (Ille-et-Villaine), où il manque 11 CRS, c’est la police municipale qui va devoir combler la pénurie. Les syndicats s’attendent au retour des policiers sur les plages au plus tôt en fin de semaine.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.