Couronnement de Charles III : la preuve “que l’on peut avoir une deuxième chance”
La journée de ce samedi 6 mai a été marquée par des images fortes, à Londres (Royaume-Uni). Celle d’un roi couronné, celle d’un couple réuni au balcon, celle d’un faste presque anachronique qui malgré tout attire toujours les regards. "C’est tellement extraordinaire le parcours qu’ils ont eu, les chaos qu’ils ont traversés. Ils étaient tous les deux haïs", relève Adélaïde de Clermont-Tonnerre, directrice de la rédaction de Point de Vue. Selon elle, la foule qui est venue pour acclamer Charles et Camilla au balcon montre "que l’on peut avoir une deuxième chance et que l’on n'est pas obligée d’être jeune et belle pour être aimée longtemps".
Une monarchie fragilisée, à l’image de tous les systèmes politiques
Charles III hérite d'une monarchie fragilisée, contestée. Il est moins populaire, notamment chez les plus jeunes. "Les jeunes ont une adhésion qui tourne autour de 30% pour la monarchie. Mais si vous regardez partout en Europe, il y a une désadhésion des jeunes vis-à-vis du système politique et des institutions. Chez nous, ils ne vont pas voter, au Royaume-Uni, ils détestent la monarchie", explique Adélaïde de Clermont-Tonnerre. Et certains Français doivent se demander à quoi sert le roi, qui dispose finalement d'assez peu de pouvoir au sein de cette monarchie parlementaire. "C’est une vitrine extraordinaire du pays. Si vous aviez un Premier ministre qui était investi, tout le monde s’en moquerait. Là, le monde entier est en train de regarder. On prédit des audiences autour de deux milliards de téléspectateurs. Cela réussit à masquer, au fond, une forme de déclin de l’Angleterre", conclut-elle.
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