C’est une veillée d’armes sur le front avec les artilleurs, et un camion caché dans les forêts. Ils viennent recevoir l’ordre de tirer. “On a les coordonnées d’une cible”, affirme l’un des soldats, qui avoue ne pas savoir la nature de cette dernière. Après un an de guerre, ces soldats redoutent le 24 février : “Je pense que les Russes vont lancer une offensive”. Rapidement, le camion s’avance en plein champ avec 40 roquettes chargées à l’arrière. Neuf d'entre elles sont tirées en tout. "De Kiev à Bakhmout, un an sous les bombes" : découvrez notre grand format visuel qui retrace l'horreur de la guerre en Ukraine, à travers huit lieux emblématiques“Je voudrais juste que ça se termine vite” “Je suis fatigué, épuisé de tout ça”, avoue un soldat. “Non, moi je ne sens pas la fatigue, on est vivants. Je voudrais juste que ça se termine vite. Je veux tirer plus”, lance un autre. Ces soldats se sont engagés dès le premier jour de guerre. Avant, ils étaient de simples civils, l’un était ouvrier dans le bâtiment : “J’aimais mon travail”. Certains de ces soldats n’ont pas vu leurs proches depuis un an maintenant.