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Crise en Ukraine : "Regrettable", "un péril grave"... Les réactions des candidats à la présidentielle après la déclaration de Vladimir Poutine

Dans une allocution à la télévision russe, Vladimir Poutine a annoncé la reconnaissance de l'indépendance des régions séparatistes de l'Ukraine par la Russie.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le président russe Vladimir Poutine au Kremlin, à Moscou, le 21 février 2022. (ALEXEY NIKOLSKY / SPUTNIK)

Les candidats à l'élection présidentielle en France ont commencé à réagir dans la soirée du lundi 21 février après la reconnaissance de l'indépendance des régions séparatistes de l'Ukraine par la Russie, annoncé par Vladimir Poutine lors d'une allocution télévisée.

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Eric Zemmour, candidat Reconquête!, estime que "la décision de la Russie de reconnaître l'indépendance des deux Républiques du Donbass" signe "la fin effective des accords de Minsk". "La responsabilité de cette situation incombe d'abord à la Russie mais est aussi le résultat de la politique menée par les Occidentaux et l'Otan", à ses yeux. Il s'oppose cependant à la prise de sanctions contre Moscou qui "vont non seulement à l'encontre de nos intérêts économiques, mais elles sont en plus inefficaces"Nicolas Dupont-Aignan, candidat Debout la France, déplore de son côté une "inquiétante escalade en Ukraine. Le chemin vers une solution pacifique passe par l'application des accords de Minsk, un statut neutre pour l'Ukraine et un appel au peuple : référendum dans le Donbass", écrit-il.

Jean-Luc Mélenchon, candidat Insoumis (L'Avenir en commun), a réagi dans un long communiqué, publié sur son site internet, reconnaissant la "responsabilité" russe dans "l'escalade", mais en insistant également sur le risque selon lui d'une "annexion de l’Ukraine dans l'Otan [qui] ne tardera plus". "La reconnaissance des républiques russophones du Donbass par Poutine est une très mauvaise affaire pour les Français, écrit le candidat Insoumis. [...] Il est à craindre qu’à la décision russe succède une décision américaine d’intégrer l’Ukraine dans l’OTAN." "C’est bien la Russie qui a pris la responsabilité de cet épisode, ajoute Jean-Luc Mélenchon. L'annexion de l’Ukraine dans l’OTAN ne tardera plus."

Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, juge dans un communiqué que "la décision de Vladimir Poutine est un acte éminemment regrettable qui ne participe pas à la nécessaire désescalade des tensions [...] Néanmoins, tout doit être fait pour retrouver la voie du dialogue afin d’assurer la paix en Europe." La candidate appelle à "l’organisation d’une conférence réunissant les États-Unis, la Russie, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni ainsi que la Pologne, la Roumanie, la Hongrie et la Slovaquie, états frontaliers de l’Ukraine", afin de "négocier une solution sur la base de l'accord de Minsk".

Anne Hidalgo, candidate socialiste, estime que "la décision unilatérale de Vladimir Poutine constitue une violation du droit international et de la souveraineté de l’Ukraine. La France et l’Europe doivent être solidaires, unies et fermes face à cette menace contre la paix en Europe". Fabien Roussel, candidat du Parti communiste français, estime de son côté sur Twitter que "la reconnaissance de l’indépendance des deux Républiques séparatistes d’Ukraine par le Président Russe est une décision extrêmement grave et dangereuse ! Tout doit être fait pour désamorcer cette guerre qui menace aux portes de l’Europe !"

Pour Christiane Taubira, candidate désignée par la Primaire populaire, "la Russie choisit la force et le fait accompli. Nous faisons face à un péril grave. La solidarité des États européens avec l’Ukraine ne doit pas faillir. Même si la diplomatie doit continuer d’œuvrer." Le candidat écologiste Yannick Jadot déplore sur Twitter la reconnaissance des entités séparatistes par la Russie qui "porte atteinte à l'intégrité territoriale et à la démocratie de l'Ukraine [...] Aucune complaisance ! J'en appelle à une réponse française et européenne ferme et unie".

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