Mayotte : infiltration avec la police au cœur d’un bidonville

Un raid au cœur du plus grand bidonville de Mayotte est le quotidien du capitaine Thibaud. Casques sur la tête, l’ambiance semble tendue dans l’une des voitures amenant les 60 policiers vers les lieux. D’un coup : "Stop, on gicle", lance le capitaine au conducteur. Tous courent dans les ruelles du camp. Le but de l’opération est d’interpeller un maximum d’étrangers présents sur place en situation irrégulière.

Les sans-papiers sont expulsés du territoire 

À ce moment, tout se joue sur l’effet de surprise, les policiers sont pourtant vite repérés. Les sans-papiers s’enfuient, un seul se fait prendre. L'interpellation suivante est moins musclée. Une femme, semble-t-il enceinte, se fait déranger en pleine sieste. "À chaque fois, il y a tellement 'd'excuses' qui sont données, qu’on est obligés de tout vérifier", répond un agent lorsqu’on lui demande s'ils arrêtent même les femmes enceintes. Au bas du bidonville, l’intervention se termine sur 11 interpellations, trois fois moins que d’habitude. Après examen de son cas, la femme qui se disait enceinte a aussi été renvoyée par bateau aux Comores.