Marseille : drame de la rue d'Aubagne, cinq ans après

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Marseille : drame de la rue d'Aubagne, cinq ans après
Article rédigé par franceinfo - M. Quioc, A. Goulon, P. Beauverger, I. Vochelet, J. Martinez
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Cinq ans après les effondrements de la rue d'Aubagne à Marseille, survenus le 5 novembre 2018, les victimes peinent encore à se remettre du traumatisme. Si certains ont pu réintégrer leur logement, d'autres ont décidé de saisir la justice.

L'accès à son immeuble est toujours interdit. Sejo Ferdinand et sa famille ont quitté en urgence leur appartement quelques jours après le drame du 5 novembre 2018. À l'intérieur, des planchers s’effondrent, la propriétaire craint la catastrophe et les occupants se retrouvent à la rue avec une simple valise. "Ma femme et ma fille ne sont pas bien, elles ne passent jamais par là. Elles sont traumatisées", explique-t-il. Pendant des mois, la famille de Sejo erre d'hôtel en studio, avant d'obtenir un logement temporaire financé par la mairie. Aujourd'hui, Sejo et sa femme se tournent vers la justice et réclament 5 000 euros de préjudice moral à leur propriétaire. 

La précarité face à la crise du logement

Le bâtiment de Sejo fait partie des milliers de logements évacués à la suite des effondrements de la rue d'Aubagne. Farid, lui, a pu réintégrer son appartement en septembre dernier, après quatre ans dans un logement provisoire. Un retour au goût amer. Pendant les travaux, toutes ses affaires ont été jetées à la poubelle. "Vous devez tout racheter : le sommier, la machine à laver, le frigo". Farid est au RSA. Il aurait aimé être mieux accompagné lors de son retour chez lui. À Marseille (Bouches-du-Rhône), la crise du logement qui s'éternise touche principalement les plus précaires.

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