Violences urbaines : des aides gouvernementales insuffisantes pour soutenir les commerçants ?
Près de trois semaines après le pillage de son magasin de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), Nicolas Adam, gérant de l'Optique de l'horloge, revient sur les lieux. Sa boutique a été entièrement incendiée. 1 500 paires de lunettes ont été volées, soit 150 000 euros de perte directe. Au moins dix semaines de travaux seront nécessaires. Il attend l’accord de son assurance. "Il faudrait pouvoir repartir. Ça ferait du bien aux équipes, à moi, à tout le monde", confie-t-il.
Plus de 1 000 commerçants indépendants ont été touchés par les émeutes
Comme lui, plus de 1 000 commerçants indépendants ont été touchés par les émeutes. Des dégradations et des pillages ont eu lieu durant plus de trois jours. Beaucoup d’entre eux se trouvent en grande difficulté financière. Le gouvernement a annoncé une aide supplémentaire pour tout commerce qui a dû baisser le rideau. L’aide atteindra 3 000 euros dès sept jours de fermeture, 5 000 pour 14 jours, et 6 000 euros au-delà de 15 jours. La somme est non-remboursable, et exonérée de charges sociales. Pour Nicolas Adam, la somme est insuffisante. "Vu les montants de perte, ça ne représente même pas deux jours de perte", commente-t-il.
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