Limoges, Bobigny, Quimper… La gauche perd ses bastions
Administrées par la gauche depuis des années, ces villes n'ont pas résisté à la vague bleue.
Certaines de ces villes n'avaient connu que la gauche. D'autres étaient gouvernées par la droite à une époque que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. La vague bleue des élections municipales a balayé, dimanche 30 mars, de nombreux bastions socialistes ou communistes.
Francetv info revient sur ces revers historiques pour la gauche.
> En direct : les résultats définitifs des municipales
Les plus fragiles : Niort et Hénin-Beaumont
Il n'a fallu qu'un petit tour à l'opposition pour s'emparer des bastions socialistes de Niort (Deux-Sèvres) et Hénin-Beaumont (Nord). Les candidats Jérôme Baloge (UDI) et Steeve Briois (FN) l'ont emporté avec 54,31% et 50,25% des suffrages. Les deux villes étaient gérées par la gauche depuis 1957 et 1945.
Le plus attendu : Angers
Sondage après sondage, la victoire de Christophe Béchu semblait inéluctable tout au long de la campagne. Le candidat UMP a mis fin à trente-sept ans de règne socialiste sur la cité angevine en battant le maire sortant, Frédéric Béatse (54,36% contre 45,64%).
Le plus surprenant : Bobigny
Dans cette ville de Seine-Saint-Denis communiste depuis 1919, le candidat UDI Stéphane de Paoli a réalisé l'exploit en battant nettement la maire sortante, Catherine Peyge (54% contre 46%).
Le plus symbolique : Quimper
Proche conseiller de François Hollande, le maire sortant de Quimper, Bernard Poignant, est l'un des relais du président avec l'opinion publique et les élus. Sa large défaite (43,34% contre 56% pour l'UMP) dans cette ville du Finistère symbolise l'impopularité du président de la République et son incapacité à anticiper la claque reçue lors de ces municipales. Depuis 1960, la droite n'avait gouverné cette ville que pendant trois mandats, entre 1977 et 1989 puis de 2001 à 2008.
Le plus ancien : Limoges
Limoges était socialiste depuis 1912 (hormis sous le régime de Vichy). L'UMP Emile-Roger Lombertie a fait tomber la préfecture de la Haute-Vienne en obtenant 45% des voix contre 43,8% pour le socialiste Alain Rodet.
Le plus familial : Bastia
Depuis 1968, le maire de Bastia s'appelait Zuccarelli. Gendre d'un ancien maire, Jean a fondé la dynastie radicale-communiste (1968-1989), avant de confier la mairie à Emile (1989-2014). Le petit-fils, Jean, n'a pas réussi à garder la ville. Il s'est incliné contre le nationaliste Gilles Simeoni (44,59% contre 55,4%).
La gauche sera tout de même présente dans cette nouvelle majorité puisqu'un dissident de gauche, François Tatti, et une socialiste, Emmanuelle de Gentili, figurent sur la liste Simeoni.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.