Elections législatives 2024 : Gérald Darmanin propose de laisser le champ libre aux LR opposés à l'alliance avec le RN

"Quiconque refuse chez les députés LR l'ignoble contrat qu'a signé Monsieur Ciotti (...) ne devrait pas avoir de candidat de notre famille politique contre eux." En ces termes, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a proposé mardi 11 juin de ne pas investir de candidats Renaissance face aux députés Les Républicains qui refusent l'alliance avec le Rassemblement national défendue par Eric Ciotti, président des Républicains. "On ne leur demande pas de rejoindre la majorité présidentielle" et "je ne demande rien en échange", a-t-il ajouté, alors qu'il s'exprimait depuis Halluin (Nord), où le ministre de l'Intérieur a lancé sa campagne pour les législatives du 30 juin et du 7 juillet. Il a affirmé avoir présenté cette proposition "au président de la République et au chef de [son] parti", Stéphane Séjourné. Ce direct est désormais terminé.  

Des cadres LR appellent à l'exclusion d'Eric Ciotti. Sur le plateau du journal de 20 heures de TF1, le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a appelé à exclure le président du parti de sa propre formation politique. "Dans la journée on a exclu Rachida Dati [et] Bruno le Maire" lorsqu'ils se sont alliés avec la majorité présidentielle, a rappelé Xavier Bertrand. Avant lui, plusieurs ténors de LR, se sont déjà exprimés en faveur d'une telle exclusion. Quant aux candidats LR, "s'ils sont investis [ou] soutenus par le RN, ils doivent être exclus" et LR présentera des candidats dans leur circonscription, assure le responsable LR. 

Gabriel Attal mènera la campagne pour la majorité. "C'est moi qui mènerai cette campagne" des élections législatives anticipées pour la majorité. Invité du journal de 20 heures sur TF1, le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé qu'il conduirait la campagne "en tant que chef de la majorité, Premier ministre, avec l'identité qui est la mienne (...) c'est-à-dire toujours écouter les Français, même quand ça ne fait pas toujours plaisir ce qu'on entend, essayer de prendre des décisions concrètes, régler les problèmes", a-t-il déclaré, avant de lister des "priorités" : "les grands services publics que sont la santé, l'école, le pouvoir d'achat et l'emploi, l'écologie". 

Jordan Bardella confirme un accord avec "plusieurs dizaines" de candidats LR.  "Je vous confirme qu'il y aura un accord entre le Rassemblement national et Les Républicains." Sur le plateau du "20 heures" de France 2, mardi, le président du RN, Jordan Bardella, a confirmé le rapprochement des deux formations dans certaines circonscriptions, annoncé à la mi-journée par le président LR, Eric Ciotti. "Il y aura un certain nombres de députés des Républicains sortants ou investis qui seront soutenus par le RN. Il y en aura plusieurs dizaines", a-t-il déclaré. 

Edouard Philippe s'adresse aux LR. Edouard Philippe "tend la main" aux membres des Républicains (LR) opposés à l'alliance avec le Rassemblement national prônée par le président du parti Eric Ciotti. "Il est assez évident que tous ceux qui veulent me rejoindre sont les bienvenus", a déclaré mardi soir l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron, sur le plateau de BFMTV, réitérant ainsi son souhait de bâtir une "nouvelle majorité". Pour le président d'Horizons, la décision du président de la République de dissoudre l'Assemblée nationale a suscité chez les Français de "l'étonnement, de l'interrogation, parfois de la colère (...) parce qu'il y a beaucoup de gens qui pensent que c'est un risque considérable de voir le RN accéder au pouvoir", a-t-il précisé. 

Marion Maréchal déplore "un changement de position" du RN. Marion Maréchal a déploré "un changement de position" du RN qui "refuse le principe même d'un accord" avec son parti, Reconquête, dans le cadre des élections législatives des 30 juin et 7 juillet. "Malgré mes tentatives de négociation, le regrettable argument qui m'a été avancé [est] qu'ils ne souhaitent aucune association directe ou indirecte avec Eric Zemmour", a expliqué dans un communiqué celle qui dirigeait la liste zemmouriste aux européennes, en précisant que Jordan Bardella l'avait informée de sa décision dans l'après-midi. 

La surprise Eric Ciotti. Le président des Républicains, Eric Ciotti, a annoncé sa volonté de bâtir une alliance avec le RN pour les législatives. Le président des Républicains, qui a reconnu avoir échangé avec Jordan Bardella et Marine Le Pen, dit avoir conclu avec l'extrême droite "un accord qui concernera tout le territoire national". Objectif affiché : que "tous" les 61 députés sortants de son groupe puissent être réélus afin de peser dans la prochaine Assemblée nationale. Marine Le Pen a dans la foulée salué le "choix courageux" d'Eric Ciotti ainsi que son "sens des responsabilités".