Guerre dans la bande de Gaza : "l'horreur doit cesser", lance le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres

Depuis la Jordanie, où il a participé mardi 11 juin à une conférence internationale visant à mobiliser des fonds pour l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, Antonio Guterres a estimé qu'il était "grand temps d'instaurer un cessez-le-feu et de libérer les otages sans conditions". "L'horreur doit cesser", a lancé le secrétaire général de l'ONU, alors que les Nations Unis s'inquiètent des risques de famine dans le territoire assiégé, privé d'eau et d'électricité. Antonio Guetteres a ainsi appelé "toutes les parties à saisir l'occasion" fournie par la nouvelle feuille de route américaine pour avancer vers un cessez-le-feu entre les forces israéliennes et les combattants du Hamas, le groupe islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza. Ce direct est désormais terminé.  

Les discussions se poursuivent autour du plan américain. Alors que le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, est en tournée diplomatique au Proche-Orient pour promouvoir le plan des Etats-Unis en vue d'une trêve dans la bande de Gaza, le Maison Blanche a déclaré examiner la réponse officielle du Hamas à cette proposition. "Nous avons reçu la réponse que le Hamas a donnée au Qatar et à l'Egypte, et nous sommes en train de l'examiner", a déclaré à des journalistes un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby. 

Le Hamas et le Jihad islamique veulent un "arrêt total de l'agression" à Gaza. Le Hamas et le Jihad islamique ont réagi dans un communiqué commun au plan de cessez-le-feu annoncé le 31 mai par Joe Biden et soutenu lundi par le Conseil de sécurité de l'ONU. Leur réponse "donne la priorité aux intérêts du peuple palestinien et souligne la nécessité d'un arrêt total de l'agression en cours à Gaza", ont déclaré les deux groupes islamistes, ajoutant qu'ils étaient prêts à "s'engager de façon positive pour parvenir à un accord qui mette fin à cette guerre".

Six morts dans un raid en Cisjordanie occupée, selon les autorités locales. Le ministère de la Santé et le Croissant-Rouge palestiniens ont annoncé que six personnes avaient été tuées mardi lors d'un raid de l'armée israélienne dans un village situé près de la ville de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. L'armée israélienne a dit avoir mené une "opération antiterroriste" dans la région au cours de laquelle quatre activistes ont été tués. Le Croissant-Rouge palestinien a pour sa part dit avoir transporté six personnes décédées de cette localité, Kafr Dan. 

Blinken assure que Nétanyahou est favorable au plan américain. Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a assuré mardi que le Premier ministre israélien lui avait "réaffirmé son engagement" en faveur d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, en référence au plan présenté par les Etats-Unis à l'ONU. Le chef de la diplomatie américaine a également qualifié de "signe encourageant" la réaction du Hamas, qui a dit accueillir favorablement la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU votée mardi en vue d'une trêve. 

L'ONU "profondément choquée" par l'impact sur les civils de l'opération israélienne de libération des otages. "Toutes ces actions, par les deux parties, pourraient s'apparenter à des crimes de guerre", a souligné mardi le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme à Genève. Il précise qu'il n'a pas de moyen indépendant de vérifier le bilan du Hamas, qui fait état de 274 civils tués lors de l'opération de l'armée israélienne de libération des otages, mais le "juge proche d'être à 100% exact".

L'armée israélienne annonce la mort de quatre soldats à Gaza. Ces soldats ont été "tués lors de combats dans le sud de la bande de Gaza" lundi, annonce l'armée dans un communiqué, sans donner de détails sur les circonstances de leur mort.