Colère des agriculteurs : les barrages levés progressivement, parfois avec "tristesse"
Un mouvement de plus de deux semaines touche à sa fin. De nombreux agriculteurs mobilisés ont levé leurs barrages, vendredi 2 février au matin, au lendemain de l'appel des principaux syndicats du secteur (FNSEA, Jeunes Agriculteurs et Coordination rurale) à mettre fin à cette phrase de la mobilisation. Vendredi matin, le patron de la FNSEA a rappelé que ses troupes pourraient "remettre le couvert" si les annonces du gouvernement, jeudi, n'étaient pas suivies d'effets.
Sur l'A13, le barrage est levé au petit matin, une fois nettoyée la paille qui avait été installée en travers des voies. "On a décidé de ne pas lever hier soir, parce qu'il faisait nuit", explique Amandine Muret, élue de la fédération d'Ile-de-France de la FNSEA. "Tout le monde est un petit peu fatigué aussi, donc pour des raisons de sécurité, on a préféré lever ce matin". "C'est pas tout, mais on a aussi du travail sur nos exploitations", rappelle un des agriculteurs qui occupaient les lieux depuis plusieurs jours.
Mais les sentiments restent partagés au sujet des promesses obtenues de la part de Gabriel Attal et ses ministres. Sur l'autoroute A1, les manifestants disent avoir obtenu la confirmation écrite de ces engagements, que réclamaient les syndicats. "On a marqué l'essai, maintenant, il faut le transformer" en restant vigilants à l'application des mesures, estime Jean Lefèvre, de la FDSEA de l'Oise.
Près de Lyon, en revanche, un manifestant qui lève le camp confie sa "tristesse" : "On est abandonnés", estime-t-il. Si la page des barrages routiers semble se tourner, localement, certains encouragent à poursuivre les actions sous d'autres formes.
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