Salon de l’agriculture : les éleveurs et cultivateurs face aux questions des Français

"Vous avez le droit de vivre de votre métier", déclare un visiteur dans les allées du Salon de l’agriculture, dimanche 25 février. "Le problème, c’est qu’on n'est pas rémunérés au niveau du travail qu’on fournit. Le groupe Lactalis fait mourir depuis 20 ans les paysans. Pourquoi l’État français ne convoque pas ?", lui répond Louis Gurliat, éleveur en Haute-Savoie. Durant toute la journée, Français et agriculteurs ont échangé. "On va essayer de les soutenir en essayant de faire les bons choix. Au quotidien manger moins de viande, mais manger mieux", assure une visiteuse.

Toutes les générations 

"C’est fréquent que les gens nous soutiennent. Mais ce que je regrette, c’est que rien n’est fait. Maintenant il va falloir faire un choix, si on veut bien se nourrir : soutenir l’agriculture française. Sinon un jour ou l’autre, on mangera de la merde", explique Samuel Dano, éleveur dans le Morbihan. La colère des agriculteurs a résonné auprès de toutes les générations. "La crise agricole a touché une grande partie de notre génération", dit ainsi une étudiante à un agriculteur. "C’est important, c’est l’avenir, c’est eux qui vont nous faire vivre plus tard", réagit son interlocuteur.