Réseaux sociaux : les victimes de chantage à la vidéo intime se multiplient en France

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 4 min
Chantage à la vidéo intime : le fléau des réseaux sociaux
Article rédigé par France 2 - S.Soubane, S.Lerch, T.Guéry, B.Poulain, P.Ngankam
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Une autre menace se développe chez les jeunes sur les réseaux sociaux. 12 000 signalements ont été recueillis en un an pour chantage à la vidéo intime. Les victimes doivent souvent faire face à des menaces, des images volées et des demandes de rançon.

Converser avec des inconnus est une habitude sur les réseaux sociaux. Mais certains envois de photos dénudées donnent lieu à des chantages. Le phénomène de "sextorsion", a explosé en 2023, avec 120 00 cas recensés.

À l'âge de 17 ans, Camille a été contactée par un homme sur Instagram. Ils se sont échangé des photos, puis le maître chanteur a menacé de diffuser ses photos si elle ne le payait pas. "Je ne mangeais plus, je ne sortais plus... Mon père commençait à s'inquiéter, je n'allais plus au travail", se souvient Camille. Elle a été contrainte de verser 700 euros en quatre mois, avant de faire une tentative de suicide.   

Un phénomène difficile à endiguer  

Une plateforme d'appel, le 3018, recueille de nombreuses histoires semblables à celle de la jeune femme. Au téléphone, des adolescents inquiets, des jeunes femmes mais aussi des jeunes hommes. À cause la culpabilité et la honte, les jeunes osent rarement se confier à leur famille.

D'après une psychologue du 3018, il faut éviter de prendre en photo tout signe distinctif et mettre ses comptes en privé. À l'unité de police dédiée aux mineurs, la lutte contre la "sextorsion" est une priorité, mais le phénomène est difficile à endiguer. Les conséquences psychologiques sur les victimes sont majeures. Aux États-Unis, où la "sextorsion" est répandue, 4% des victimes se suicident. 

Parmi nos sources : 

OFMIN : office des mineurs 3018 - e-enfance 

Liste non exhaustive.

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