Éducation : réconcilier les jeunes avec la police

Une sortie scolaire un peu particulière. Des lycéens de Sarcelles (Val-d'Oise) ont rendez-vous au commissariat. Sam, un policier de la BAC, est le premier à présenter son métier. Une appréhension renforcée par l'arsenal exposé sur le bureau. Toucher les munitions ne suffit pas à lever toutes les craintes. Les jeunes peuvent essayer le casque, les gilets pare-balles et même le brassard. Tout pour rentrer dans la peau du policier. Après la BAC, les élèves suivent le major Virginie Mouillard, qui leur montre les cellules de garde à vue. L'immersion se poursuit au plus proche de la réalité du commissariat. La policière en profite pour aborder des notions de droit, un moyen de responsabiliser ces jeunes. L'objectif de cette visite, tenter de rétablir le lien entre la police et les jeunes. 

Sortir de la méfiance

La mort de Nahel , à l'origine des émeutes de l'été dernier, alimente la défiance. Alors l'association Graines de France, qui organise depuis quelques années ces échanges, se déploie sur tout le territoire. Comme à Avignon (Vaucluse), au milieu des cités, où elle propose à des quatrièmes une journée d'ateliers sur ce thème. Des jeux de rôle, mais aussi un atelier de libération de la parole. Autant de façons de réfléchir à leur vision de la police. La journée se finit par un échange avec des policiers d'Avignon. Confronter les points de vue, découvrir des personnes au-delà des uniformes, un long chemin pour tenter de sortir de la méfiance.