Santé : la France veut relocaliser la production de paracétamol
Une dizaine de boîtes de comprimés de paracétamol dans les chaînes de production de l’usine de dolipranes de Lisieux (Calvados). Elle tourne à plein régime depuis le Covid et la hausse de la demande cet hiver. Le laboratoire français Sanofi vient même d’annoncer un record de production, avec plus de 424 millions de boîtes en 2022. Mais ces immenses entrepôts seraient vides sans une matière première fabriquée à l’étranger, le principe actif qui fait l’efficacité du médicament. "On achète le paracétamol dans différents pays, en Chine, en Inde, aux États-Unis", explique Rafik Amrane, responsable affaires industrielles santé grand public Sanofi.
Une relocalisation peu onéreuse
La France veut à nouveau produire ce principe actif. Début de production annoncé pour 2025. 15 000 tonnes par an, soit deux à trois fois le marché français. Une relocalisation pas forcément plus chère assure le directeur. "La molécule qui soigne dans le médicament, celle qu’on relocalise, ne pèse pas plus que 5% du prix total du médicament", explique Robert Monti. Selon les acteurs du secteur, une indépendance en santé n’est possible qu’à l’échelle européenne, en se concentrant sur 200 ou 300 molécules essentielles.
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