Attentat de Moscou : l’État islamique est-il vraiment de retour ?

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Article rédigé par franceinfo
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Suite à l’attentat de Moscou survenu vendredi 22 mars, le Talk de franceinfo se penche sur la menace terroriste dans le pays, en Europe et en France plus précisément. Ludo Pauchant reçoit Nicolas Tenzer, spécialiste des questions géostratégiques, Asiem El Difraoui, spécialiste du monde arabe et du djihadisme et Driss Aït Youssef, spécialiste des questions de sécurité et de renseignement.

Dans la soirée du vendredi 22 mars, une salle de concert de la banlieue de Moscou a été le théâtre d’un attentat terroriste sanglant. Revendiquée par l’État islamique, l’attaque au Crocus City Hall a entraîné la mort de 139 personnes, 182 ont été blessées. 

Sur Telegram, l’organisation terroriste a affirmé dans un communiqué que ses combattants étaient responsables de l’attaque, quelques heures après l’attentat. Le ministère de l’Intérieur russe a déclaré que les quatre suspects interpellés sont des “citoyens étrangers, les médias et un député russes affirmant que certains d’entre eux sont originaires du Tadjikistan. 

La Russie cible de l’État islamique

Le pays avait déjà été la cible de l’organisation terroriste par le passé. En 2017, l’État islamique avait revendiqué l’attaque qui avait blessé 13 personnes dans un supermarché de Saint-Pétersbourg. Cette fois-ci, c’est la branche afghane de l’EI qui a revendiqué l’attentat terroriste, un groupe actif dans le pays, qui “fait une fixation sur la Russie depuis deux ans, critiquant fréquemment le président Vladimir Poutine dans sa propagande”, a déclaré Colin P. Clarke, analyste spécialiste du terrorisme. 

Lundi 25 mars, le président russe a affirmé que l’attentat terroriste avait été commis par “des islamistes radicaux. Vladimir Poutine a déclaré que ces derniers ont tenté de s’enfuir vers l’Ukraine. Le Kremlin refuse de commenter la revendication de l’EI, et indique que “l’enquête est en cours et l’administration présidentielle aurait tort de faire des commentaires sur le déroulement de l’enquête”. Le président russe et les services de sécurité ont pourtant évoqué un lien entre les suspects interpellés et l’Ukraine, sans avancer de preuves. 

La surveillance renforcée en France face à la menace terroriste

Dimanche 24 mars, le gouvernement français a rehaussé le niveau du plan Vigipirate à “urgence attentat”. Cela fait suite à l’attentat de Moscou de vendredi dernier. Une décision prise à l’issue d’un conseil de Défense à l’Élysée, justifiée par “la revendication de l’attentat par l’État islamique et des menaces qui pèsent sur notre pays”, selon le Premier ministre Gabriel Attal.


Le pays se trouve à nouveau en alerte maximale face à la menace d’attentats, Emmanuel Macron ayant annoncé que “plusieurs tentatives avaient été déjouées”, notamment par la branche de l’organisation terroriste qui a revendiqué l’attentat de Moscou.

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