Sécheresse : la bataille des forages des nappes phréatiques

Pratiquement toute l’année, il faut arroser des milliers de plants de tomates, concombres ou aubergines. Dans les Pyrénées-Orientales, toute l’eau d’une exploitation vient d’un forage, qui puise dans la nappe phréatique 20 000 m3 chaque année. Il doit depuis quelques années être déclaré, tout comme la consommation d’eau. L’objectif à terme est de partager l’eau et de diminuer l’arrosage. Chaque année, 36 millions de m3 sont puisés dans les nappes par les professionnels.

Pas de contrôle des quantités puisées

La préfecture veut limiter ces prélèvements. Un maraîcher se demande comment il va passer l’été. Pour le moment, il ne risque pas d’amende, mais les entreprises de forages sont submergées de demandes. Les nappes superficielles sont souvent asséchées, et il faut creuser plus profond. Les forages sont déclarés par l’entreprise mais ensuite, personne ne contrôle véritablement les quantités puisées. Dans la plaine du Roussillon, sur 5 000 forages agricoles estimés, 2 000 sont recensés, et 700 seulement possèdent un compteur.