Sécurité des élus : les gendarmes veillent sur les maires
C’est une visite désormais hebdomadaire pour le maire de Esbly, en Seine-et-Marne. Entre ce dernier et les gendarmes, suivis des incidents, mais aussi des incivilités. Les échanges rassurent Ghislain Delvaux, qui lui-même a été confronté à des menaces. Il a parfois des difficultés à faire respecter la loi. Sur un pont en bois fragile, il a constaté une infraction. Deux véhicules s’engagent en même temps, menaçant la structure du bâtiment. Il rappelle alors à l'ordre son administré, mais la situation s’envenime.
Des dispositifs de sécurité bientôt renforcés par le gouvernement ?
“Techniquement, je pouvais le verbaliser par rapport au code de la route. Il est directement sorti poing à la main, menaçant, le ton s’est levé très vite et j’ai préféré prendre du recul (...) pour éviter une situation qui pouvait dégénérer”, explique Ghislain Delvaux. L'automobiliste est finalement verbalisé pour outrage. Depuis, la gendarmerie double le nombre de gardes autour de la mairie et du domicile de l’élu. Ghislain Delvaux s’est aussi inscrit dans un fichier de la gendarmerie dédié aux personnes menacées. Adresse, numéro de téléphone et son statut y sont renseignés et apparaissent automatiquement en cas d’appel du maire. Le gouvernement souhaite renforcer ce dispositif de sécurité des élus et les peines pour les violences à leur encontre.
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