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Syrie : "Soit on prend ses responsabilités" pour rapatrier et juger les jihadistes, "soit on va subir", estime un avocat de victimes des attentats de Paris

Selon l'avocat pénaliste Gérard Chemla, "on ne peut pas être contre les attentats et contre le fait de s'occuper des auteurs d'attentats ou des auteurs des futurs attentats".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Des jihadistes se rendent aux forces démocratiques syriennes, à Baghouz, en Syrie, le 12 mars 2019. (RADIO FRANCE / ESP)

"Soit on prend ses responsabilités, soit on va subir", a estimé Gérard Chemla, avocat pénaliste, représentant de victimes des attentats de Nice et du Bataclan, sur franceinfo. Dans une tribune à paraître dans le Parisien, des victimes des attentats de Paris alertent sur le risque d'évasion des jihadistes dans le nord de la Syrie et se mobilisent pour les Kurdes.

"Des djihadistes prisonniers qui peuvent à tout moment être libérés", souligne Gérard Chemla. "Ce sont des gens dangereux, ils ont fait vaciller l'Occident en portant des coups extrêmement durs et violents", poursuit-il. "La communauté internationale doit faire quelque chose, on ne peut pas se renvoyer la balle ou miser sur des pays qui ne sont pas capables de gérer ce danger et ces problèmes."

"Prendre le taureau par les cornes"

"Je pense qu'il aurait mieux valu prendre le taureau par les cornes et s'en occuper", estime l'avocat, en évoquant le rapatriement de ces jihadistes en France. "On ne peut pas être contre les attentats et contre le fait de s'occuper des auteurs d'attentats ou des auteurs des futurs attentats. Soit on prend ses responsabilités, soit on va subir."

Les clients de Gérard Chemla réclament la mise en place d'une nouvelle politique. "Il y a encore quelques milliers de prisonniers, que ce soit en Syrie, entre les mains des Kurdes ou en Irak, qui ne sont pas détenus dans des conditions sûres", indique l'avocat. "Soit la communauté internationale s'organise très vite, soit la France fait ce qu'elle a à faire, c'est-à-dire qu'elle revendique que ses nationaux rejoignent les prisons françaises. On les interroge, on juge ceux qu'on veut juger, on surveille ceux qu'on ne pourra pas juger et on fait face à cette menace qui nous concerne tous."

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