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BRAV-M : l'enregistrement qui accable les policiers

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Durée de la vidéo : 2 min
Après des images, des enregistrements audio alimentent la polémique autour de la Brav-M, une brigade de répression motorisée. Ces 23 minutes jettent une lumière crue sur le langage et les méthodes de certains policiers de ce groupe d’intervention.
BRAV-M : l'enregistrement qui accable les policiers Après des images, des enregistrements audio alimentent la polémique autour de la Brav-M, une brigade de répression motorisée. Ces 23 minutes jettent une lumière crue sur le langage et les méthodes de certains policiers de ce groupe d’intervention. (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - N. Perez, I. Dupont, G. Darengosse @RevelateursFTV, E. Jarlot
France Télévisions
Après des images, des enregistrements audio alimentent la polémique autour de la Brav-M, une brigade de répression motorisée. Ces 23 minutes jettent une lumière crue sur le langage et les méthodes de certains policiers de ce groupe d’intervention.

Les interventions musclées de la Brav-M sont au cœur du dispositif chargé d’encadrer les manifestations contre la réforme des retraites. Dans la soirée du lundi 20 mars à Paris, sept jeunes personnes ont été placées en garde à vue par la brigade. L’un des manifestants a enregistré les conversations. La bande sonore de 23 minutes a été diffusée sur le site d’information Loopsider. Les paroles des fonctionnaires de la Brav-M sont accablantes : menaces, racisme, intimidation.

Menaces et insultes

“Je peux te dire qu’on en a cassé des coudes et des gueules, mais toi je t’aurais bien pété tes jambes. La prochaine fois qu’on vient, tu ne monteras pas dans le car pour aller au commissariat. Tu vas monter dans un autre truc qu’on appelle ambulance pour aller à l’hôpital”, a notamment proféré un agent de la Brav-M. Des gifles sont également audibles.

France Télévisions a retrouvé le jeune manifestant giflé ce soir-là. Adoum Souleymane est Tchadien. Malgré son titre de séjour en règle, il a été menacé d’expulsion, et violenté. Salomé Rio, étudiante, faisait partie des sept manifestants interpellés. Elle dit avoir été palpée "assez violemment". "Ta vie ne tient qu’à un fil, Salomé", lui aurait ensuite dit un policier.

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a qualifié les propos des agents de la Brav-M d’"inacceptables", tout en saluant le travail "remarquable" des policiers. Ces deux dernières semaines, 12 plaintes pour violences ont été déposées par les manifestants auprès de l’IGPN, la police des polices.

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