Attaque mortelle d’un fourgon pénitentiaire : les raisons de la colère des agents pénitentiaires
Devant des prisons, les récits de surveillants pénitentiaires chargés des extractions des détenus se ressemblaient, vendredi 17 mai. "Dès lors où on sort de nos murs, on est en insécurité", résume l’un d’eux. "Tous les jours on prend des risques, alors qu’il y a des moyens techniques qui pourraient nous permettre d’éviter ces fameuses extractions", ajoute un autre. Ils demandent notamment le passage à la visioconférence, et que les magistrats se déplacent dans les établissements pénitentiaires.
Une sécurité au rabais
D’une seule voix, les fonctionnaires soulignent également une sécurité au rabais. "On remonte les informations depuis X temps, on n’est jamais entendus", déplore l’un d’eux. "Normalement, une escorte pénitentiaire doit être accompagnée par trois agents. Aujourd’hui, la plupart des établissements ont vu au rabais ce nombre, les agents sont à deux pour économiser", précise un fonctionnaire. Le ministre de la Justice a promis de limiter les extractions, et de faire des propositions concrètes dans les deux semaines.
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