Vidéo Affaire Grégory : "Je m'en prendrai à ton mioche, ça te fera plus de mal", disait le corbeau à Jean-Marie Villemin plus d'un an avant le crime
"Envoyé spécial" revient sur la plus célèbre affaire de "corbeau", celui qui défie les enquêteurs depuis plus de trente ans. Avant de prendre la plume, il harcelait la famille Villemin au téléphone – mais était-ce le même ? Le ou les auteurs de menaces anonymes n'ont toujours pas été identifiés.
Ils l'avaient surnommé "le gars à la voix rauque". Une voix anonyme aujourd'hui à peine audible, qui avait commencé à harceler la famille Villemin au téléphone trois ans avant le meurtre du petit Grégory, retrouvé en 1984, alors qu’il avait 4 ans, dans les eaux de la Vologne. Cet homme appelait ses parents et aussi ses grands-parents. Aujourd’hui, l'affaire n'est toujours pas résolue. "Envoyé spécial" s'intéresse le 24 mai 2018 au corbeau de la Vologne, qui défie les enquêteurs depuis plus de trente ans.
Avant de prendre la plume, le corbeau (mais était-ce le même ?) avait donc décroché son téléphone. Certains coups de fil donnaient des détails sur l'intimité de la famille – "C'est pas mal, chez toi, t'as de la tapisserie à carreaux dans ta cuisine. Dans la grande pièce, t'as une belle cheminée en chêne, mon salaud..." – créant chez les Villemin le sentiment d'être épiés et harcelés.
"Le corbeau avait prémédité son crime"
Et puis sont venues les menaces. "De toute façon, je te mettrai une balle entre les épaules […], promet-il à Jean-Marie Villemin. Et puis non, je m'en prendrai à ton mioche, ça te fera plus de mal." Le journaliste Thibaut Solano a analysé les centaines de pages de retranscription de ces appels téléphoniques. Il est persuadé que "la clé de l'énigme se cache dans ces trois ou quatre années qui ont précédé le meurtre", car "un an et demi avant le crime, le corbeau annonçait déjà qu'il allait s'en prendre à l'enfant, il avait prémédité son crime".
Extrait de "Corbeaux, les lettres de la honte", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 24 mai 2018.
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