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Vidéo La famille d'une migrante morte à la frontière américano-mexicaine retrouvée grâce à l'ADN

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Envoyé spécial.  La famille d'une migrante morte à la frontière américano-mexicaine retrouvée grâce à l'ADN
Envoyé spécial. La famille d'une migrante morte à la frontière américano-mexicaine retrouvée grâce à l'ADN Envoyé spécial. La famille d'une migrante morte à la frontière américano-mexicaine retrouvée grâce à l'ADN (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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Au Texas, les migrants clandestins périssent par centaines au cours de leur périple entre le Mexique et les Etats-Unis. Une équipe d'anthropologues tente de leur rendre une identité pour les restituer à leur famille. Esther a ainsi pu retrouver la trace de Guadalupe, sa sœur disparue. Extrait d’un reportage d’"Envoyé spécial". 

Au Texas, où un millier de migrants ont péri en sept ans au cours de leur périple entre le Mexique et les Etats-Unis, une équipe d'anthropologues a décidé de tout faire pour leur rendre une identité. "Envoyé spécial" diffuse le 24 mai 2018 un reportage consacré à leur travail. 

Après avoir inventorié les restes des clandestins dont les squelettes ont été découverts dans le désert puis inhumés anonymement, l'équipe de Kate Spradley tente de les identifier. Toutes les données qu'ils peuvent collecter sont entrées sur un site de recherche des personnes disparues aux Etats-Unis, NamUS. Guadalupe Sandoval était l'une de ces personnes.

En 2015, sa sœur Esther, qui vit à Houston, a envoyé un échantillon de salive. Son empreinte génétique a été comparée à toutes celles de la base de données. Réponse, un an plus tard : "Compatible à 99,9%."

"Grâce à ses dents, j'ai pu la reconnaître avec certitude"

"Ça m'a fait comme une attaque, se remémore Esther Sandoval. Le fait que c'était compatible, ça voulait dire que ma sœur était morte. Ce fut un jour terrible." Quand elle a vu dans le rapport médico-légal du Dr Spradley une photo de la dentition de Guadalupe, le doute n'était plus possible. "En voyant la forme de ses dents grâce à la mâchoire, j'ai tout de suite su que c'était elle. Le plus triste et le plus douloureux, c'est quand ils m'ont montré ses chaussures et ses vêtements."

Malgré sa douleur, Esther a tenu à voir les restes de sa cadette. "Je voulais me mettre à la place du docteur qui l'avait examinée, du policier qui l'avait trouvée, pour savoir le maximum de choses. […] Je voulais tout savoir et voir de mes propres yeux. Comme ça, j'étais sûre à 100% que c'était bien elle."

A ce jour, une vingtaine de familles a pu retrouver la trace de son proche disparu grâce au travail de Kate Spradley et son équipe.

Extrait de "La frontière sans retour", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 24 mai 2018.

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