Vidéo Mort du petit Grégory : lassés du tourisme morbide, les habitants de Lépanges-sur-Vologne veulent changer l'image du village

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À Lépanges-sur-Vologne, dans les Vosges, quarante ans après la mort du petit Grégory, la commune attire un tourisme morbide. Des habitants ont créé un collectif pour changer la situation.
Affaire Grégory : les habitants de Lépanges veulent changer l'image de leur village À Lépanges-sur-Vologne, dans les Vosges, quarante ans après la mort du petit Grégory, la commune attire un tourisme morbide. Des habitants ont créé un collectif pour changer la situation. (France 2)
Article rédigé par France 2 - M. Delaunay, A. Husser, L. Klethi, V. Steib, J. Siehr
France Télévisions
Un collectif a été créé pour mettre en valeur une autre facette de cette commune des Vosges, où affluent les visiteurs fascinés par l'affaire.

C'est un village hanté par le meurtre d'un enfant, mais aussi par une affaire médiatique. Lépanges-sur-Vologne (Vosges), là où a été retrouvé le petit Grégory le 16 octobre 1984, reste associé dans les mémoires à ce mystère criminel qui n'a toujours pas été élucidé, 40 ans plus tard. Et la curiosité de nombreux touristes est source de désagréments pour les habitants.

Le cimetière où se trouve la sépulture du petit garçon est ainsi régulièrement visité par des curieux. Cédric Prévost en a fait l'expérience alors qu'il se rendait sur la tombe de ses grands-parents : "Il y a deux touristes qui m'ont interrompu (...) pour me demander uniquement 'Où est la tombe du petit Grégory ?"

"Le village a bien avancé"

Dans l'église voisine, les mots laissés dans un carnet témoignent de la fascination morbide qu'exerce le village dans l'esprit de certains visiteurs : "J'ai fait deux heures de route pour te voir, car j'adore cette affaire", est-il notamment écrit à l'adresse de l'enfant.

Cédric Prévost fait partie des habitants qui ont constitué un collectif, Stop au Lépanges bashing, pour lutter contre cette vision figée de leur lieu de vie, et mettre en lumière les attraits de la commune. "L'esprit des gens est resté bloqué dans les années 1980, alors que le village a bien avancé", estime Wilfried Agati, un autre membre du collectif. 

"Pour moi, Lépanges est un village comme les autres", insiste Caroline Cancian, qui a repris il y a deux ans un commerce local, sans avoir à l'esprit le lien de Lépanges avec l'affaire Grégory.

Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.

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