Violences urbaines : une mairie de Meurthe-et-Moselle déplore l'aide trop faible de l'État
Un conseil municipal en plein air, sur des bancs, car la mairie a brûlé. Deux semaines après les émeutes, le maire (PCF) de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), Serge de Carli, ému, tente de redonner un peu d'espoir aux habitants. "Nous allons tenir le cap", assure-t-il. Neuf bâtiments publics ont été vandalisés pendant les violences, dont le collège, l'école élémentaire, et un centre pour enfants autistes. "C'était affreux de voir qu'un bâtiment d'aide à la personne pouvait partir en fumée", commente Mélina Aroldi, orthophoniste au cabinet de la ville.
Le maire devance l'Etat
La mairie de la commune de 8 300 habitants a été particulièrement ciblée. Face à l'urgence, le maire a lancé les travaux sans respecter les obligations légales. "On n'a pas lancé de marché. On fait appel aux entreprises qui sont disponibles, pour au plus vite remettre en état un outil de service public de proximité", explique-t-il. Il a devancé le projet de loi d'urgence, examiné durant la semaine au Parlement, qui devrait permettre aux communes de faciliter la reconstruction à l'identique. Des mesures insuffisantes pour l'élu, car elles permettent d'accélérer les réparations, mais pas de les financer.
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