Le frère d'Assa et Adama Traoré est sorti de garde à vue et n'est plus hospitalisé
La garde à vue de l'un des frères d'Assa et Adama Traoré, ce jeune homme de 24 ans, décédé peu après son interpellation par des gendarmes en juillet 2016, a été levée dans la nuit, a indiqué le parquet de Paris à franceinfo dimanche 9 juillet.
Il n'est plus hospitalisé. Cet homme avait été interpellé samedi 8 juillet lors du rassemblement en hommage à Adama Traoré, qui avait été interdit par la préfecture de police de Paris. Le frère d'Assa et d'Adama Traoré avait été ensuite placé en garde à vue pour "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique et rébellion".
Une plainte déposée par le frère d'Assa Traoré
Selon une source proche du dossier, le frère d'Assa Traoré est accusé d'avoir "porté un coup" à une commissaire de police sur la place de la République en début d'après-midi. Il a été reconnu plus tard rue du faubourg Saint-Martin. Selon cette même source, il a été blessé à l'œil lors de son arrestation.
Sur Twitter, le comité "Justice pour Adama", explique que le frère d'Assa Traoré a "une fracture du nez, un traumatisme crânien avec contusion occulaire, des contusions thoraciques, abdominales et lombaires révélatrices de la violence du plaquage ventral subi." Le collectif assure "qu'une plainte sera déposée" ce dimanche "pour dénoncer ces violences graves" qui ont été "commises par des policiers de la BRAV-M".
Une interpellation dénoncée à gauche
Sur franceinfo, Assa Traoré a dénoncé une "interdiction politique". L'interpellation, musclée et filmée par plusieurs témoins - on le voit résister puis être plaqué et maintenu face au sol par plusieurs policiers - a provoqué des condamnations de plusieurs élus de gauche sur les réseaux sociaux.
Au moins 2 000 personnes se sont rassemblées à Paris, ce samedi, malgré l'interdiction de la préfecture de police. Une marche prévue pour les sept ans de la mort d'Adama Traoré avait déjà été interdite dans le Val-d'Oise par le préfet, qui estimait qu'il y avait des risques de troubles à l'ordre public.
Bien que non autorisé, le rassemblement place de la République s'est déroulé sans incident majeur. Trois journalistes ont toutefois été victimes de violence de la part de l'ordre. L'un d'entre eux a fait savoir qu'il saisira l'IGPN.
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