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Menaces, injures, élus inéligibles... les accrocs du second tour

Les Français votaient pour le second tour des municipales dimanche, mais comme à chaque élection, le scrutin ne se déroule pas toujours comme prévu. Francetv info dresse la liste des incidents.

Article rédigé par Mathieu Dehlinger
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Le vice-président du Front national, Florian Philippot, candidat aux municipales à Forbach (Moselle), s'exprime à l'issue du second tour, le 30 mars 2014. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Clap de fin pour les élections municipales. Après des semaines de campagne, les électeurs ont choisi leur maire, mais tout ne s'est pas passé comme prévu dans certaines communes. Votes sous tension, contestations, pépins de santé... Francetv info recense les principaux incidents qui ont émaillé ce nouveau jour de scrutin, dimanche 30 mars.

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Les votes sous tension

Forbach (Moselle). Largement battu par le maire sortant (PS) Laurent Kalinowski, Florian Philippot conclut une campagne parfois agitée en portant plainte pour injures et menaces. Le candidat Front national aurait été menacé dimanche par "une personne", mais sans heurts, selon sa déposition. Selon des habitants rencontrés par Le Monde, le frontiste aurait aussi lancé "pauvre type" à une personne qui refusait de lui serrer la main.

Tourcoing (Nord). Défait par l'UMP Gérald Darmanin, le maire sortant (PS) Michel-François Delannoy a fait face à des tags injurieux. Les graffitis ont dû être effacés avant l'ouverture des bureaux de vote dimanche matin, signalent des journalistes de La Voix du Nord sur Twitter. Selon l'un d'entre eux, la municipalité devrait porter plainte.

Creil (Oise). Les électeurs ont voté sous la surveillance d'une forte présence policière aux abords des bureaux de vote dits "sensibles", rapporte Le Parisien. Au premier tour, certains habitants avaient dénoncé les pressions de candidats, qui auraient tenté d'influencer leur vote, précise le quotidien régional. Le maire sortant, le socialiste Jean-Claude Villemain, a finalement remporté le scrutin à l'issue de cette journée tendue.

Bondy (Seine-Saint-Denis). Ivre, un homme aurait lancé une bouteille en direction d'une sympathisante UMP en criant "vive la gauche", affirme le candidat de la droite au Parisien. La femme n'a pas été blessée mais elle a déposé plainte. A l'issue du scrutin, la droite a échoué face à la candidate de la gauche Sylvine Thomassin.

Les contestations

Loire. Annulations en vue dans le département, où plusieurs conseillers municipaux élus au premier ou au second tour pourraient être en réalité inéligibles pour ce scrutin, selon la préfecture. Les élus concernés occupent, notamment au conseil général, des responsabilités incompatibles avec un mandat municipal. Leur cas doit être examiné prochainement par le tribunal administratif.

Etréchy (Essonne). Le candidat FN évoque "une erreur d'impression". Sur les bulletins de la liste "Etréchy Bleu Marine" envoyés par la poste ne figurent que 10 candidats au lieu de 12 sur la liste de conseillers communautaires à élire, rapporte Le Parisien. Des bulletins considérés pour l'instant comme nuls, ce qui fait passer le score du FN de 22,5% à 19,6%.

Le souci immobilier

Le Grau-du-Roi (Gard). Il a été élu d'un cheveu, avec trente voix d'écarts sur son rival. Mais pour Robert Crauste, pas question de fêter sa victoire à sa permanence, signale Midi Libre. Le local a disparu vendredi midi, avant même la fin de la campagne, car le commerce qui l'hébergeait doit ouvrir au plus tôt, signale le quotidien régional.

Le pépin de santé

Royan (Charente-Maritime). Il a failli ne pas pouvoir voter pour lui : Thierry Rogister, tête de liste du Rassemblement bleu Marine, a été admis en urgence à l'hôpital pour une infection dans la nuit de samedi à dimanche, rapporte Sud-Ouest. Le candidat est finalement sorti en début d'après-midi, ce qui lui a permis de prendre part au scrutin.

Le suicide du futur maire

Vibrac (Charente). Il avait été le mieux élu de toute sa commune : Philippe Sauty a mis fin à ses jours avant de prendre ses fonctions de maire, explique La Charente libre. Selon le journal, la pression du mandat avait perturbé ce jeune retraité de la SNCF ces derniers jours.

Les surprises des premiers conseils municipaux

Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Elu dès le premier tour, le frontiste Steeve Briois a été investi dans ses fonctions de maire devant la présidente du FN, Marine Le Pen, et sous une étroite surveillance policière. Beaucoup de Héninois ont été maintenus à l'extérieur de la salle de l'hôtel de ville : seules les personnes encartées au Front national ont été admises, dénonce notamment SOS Racisme. Une quarantaine de militants du Front de gauche et la Ligue des droits de l'homme ont attendu à la sortie de la mairie les élus de la majorité sortante, scandant "résistance" à leur passage.

Antibes (Alpes-Maritimes). Les colistiers du candidat frontiste sont-ils loyaux ? La question se pose, après le premier conseil municipal. Malgré ses cinq élus, Lionel Tivoli n'a obtenu que quatre suffrages lors de l'élection du maire, explique Nice Matin. "Cela nous promet de bons moments", a plaisanté un édile, selon le quotidien régional.

Agen (Lot-et-Garonne). Il a obtenu une voix de trop. Jean Dionis du Séjour, maire sortant, a été réélu samedi lors du conseil municipal avec 32 voix, alors que sa liste ne comporte que 31 élus, raconte Sud Ouest. Ce qui signifie que le centriste a récolté une voix venue soit du PS, soit du Front de gauche, soit du FN. Mais personne n'a levé le voile sur ce mystère.

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