Réforme des retraites : deux semaines chaotiques à l’Assemblée
À minuit une, dans la nuit de vendredi 17 à samedi 18 février, au terme d’un débat qui n’a jamais pu se conclure, le ministre du Travail a le dernier mot. Rouge de colère envers la gauche de l’Hémicycle, il clame ne pas avoir craqué. L’article 7 prévoyant le passage de l’âge légal à 64 ans n’a pas été soumis au vote, les députés LFI y voient un triomphe. En deux semaines, les députés de l’opposition ont souvent brandi le règlement de l’Assemblée. Thomas Porte (LFI) a été exclu quinze jours pour une photo sur Twitter où il pose avec le pied sur un ballon de football à l’effigie d’Olivier Dussopt. Le ministre a également été qualifié d’”assassin” par un insoumis.
Laurent Berger dénonce un “spectacle désolant”
Sur le fond, le gouvernement a été mis en difficulté, notamment sur la question des 1200 euros, montant minimum promis pour les pensions de retraite. La droite LR, globalement favorable au texte, s’est déchirée sur le sujet. Aurélien Pradié, qui y est opposé, a été destitué de son poste de numéro 2. Le Rassemblement National a déposé une motion de censure, aussitôt rejetée par les autres partis. Un climat de confusion générale dénoncé par Laurent Berger, secrétaire national de la CFDT, qui raille “un spectacle désolant, au mépris des travailleurs”. Alors que le texte arrivera au Sénat dans les prochaines semaines, la pression pourrait s’accentuer dans la rue dès le 7 mars avec la promesse d’une France à l’arrêt.
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