Immobilier : la loi SRU détricotée par le gouvernement ?

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Immobilier : la loi SRU détricotée par le gouvernement ?
Article rédigé par France 2 - C. Rigeade, D. Basier, E. Prigent, M. Bouvier, T. Breton, T. Germain, N. Berthier, E. Stervinou, N. Murviedro
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Gabriel Attal a annoncé un aménagement de la loi SRU, qui oblige les communes à consacrer 20% à 25% de leur parc immobilier aux logements sociaux, mardi 30 janvier.

Rendre le logement social accessible aux classes moyennes : c’est l’ambition du gouvernement qui compte d’abord redonner le pouvoir aux maires. Marylène Millet, maire (Divers Centre) de Saint-Genis-Laval (Rhône), présente un projet composé à 30% de logements sociaux : "28 logements, dont neuf sociaux", précise-t-elle. Elle pourrait choisir les futurs locataires. "Le fait que le maire puisse favoriser ses habitants, ce sont des habitants ancrés, qui ne travaillent pas loin, qui ont leurs enfants scolarisés… Ça permet aussi de fixer les gens où ils souhaitent rester", dit-elle. 

Revoir la loi SRU

Le gouvernement souhaite également revoir la loi SRU. Elle prévoit que les communes doivent atteindre 20% ou 25% de logements sociaux. Le logement intermédiaire, destiné à la classe moyenne, pourrait être intégré dans ce quota. Les organismes HLM craignent que les maires écartent les dossiers les familles les plus pauvres. "Comment le Premier ministre assure qu’il n’y ait aucun clientélisme ?", demande ainsi Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat. L’autre difficulté est liée aux coûts de construction. "Le problème du logement dans nos villes actuellement, c’est le prix du foncier", déplore Pierre Hurmic, maire (EELV) de Bordeaux (Gironde). 

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