Colère des agriculteurs : pourquoi les centrales d’achat sont-elles dans le viseur des manifestants ?
Les centrales d’achat européennes des enseignes sont dans le viseur des agriculteurs. Basées à Madrid (Espagne), Bruxelles (Belgique) ou Rotterdam (Pays-Bas), elles créent des alliances pour négocier les prix le plus bas, face aux industriels. Contournent-elles la loi Egalim, censée protéger les agriculteurs ? Sous couvert d’anonymat, un industriel affirme que certaines enseignes de la grande distribution lui mettent la pression pour aller négocier au niveau européen. "Si vous n’y allez pas, soit on réduit votre assortiment, soit on arrête de commander certains de vos produits", assure-t-il.
Contournement de la loi Egalim ?
Au moins 80 industriels y auraient été contraints, soit quatre fois plus qu’il y a cinq ans, selon un représentant des entreprises alimentaires françaises. Selon lui, ces négociations au niveau européen ne prendraient pas en compte la loi Egalim, pour une juste rémunération des agriculteurs. Les enseignes de la grande distribution se défendent. "La centrale d’achat Eureca ne négocie aujourd’hui avec aucun acteur de l’agroalimentaire français", assure notamment le groupe Carrefour.
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