: Enquête France 2 Comment certains navires desservant les ports français sont devenus des lieux de précarité pour les marins étrangers
Certains géants des mers sont aussi des lieux de travail précaire. Les bateaux sont parfois vétustes, les marins payés bien en dessous du Smic et avec du retard. A Saint-Malo (Côtes-d'Armor), le 3e port de Bretagne, un navire vient d’arriver, immatriculé à la Barbade. Pendant deux heures, Laure Tallonneau, inspectrice maritime, va tout regarder. Elle n’est pas payée par l'Etat mais par un syndicat. Les dix marins passent six mois de vie sur le bateau dans des conditions spartiates. Pour dormir, ils n'ont seulement qu'une couverture. "Ils font des économies inadmissibles sur l'équipage", dénonce Laure Tallonneau.
Des contrôles plus poussés
Un marin affirme ne pas avoir eu son salaire du mois de juillet, payé entre 3 et 4 euros de l'heure. Les marins n'ont pas de bulletin de paie. L'inspectrice n'a pas de pouvoir de sanctions mais elle peut alerter les autorités et déclencher des contrôles plus poussés pouvant aller jusqu’à l’immobilisation du navire. Quelques jours plus tard, les marins affirment avoir été payé et quelques modifications ont eu lieu dans les chambres.
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